Par
Olivier Andrieu, responsable du site Abondance
Open Directory : L'union fait la force
- 10 novembre 2000 -
Au niveau des
annuaires mondiaux, Yahoo! se taille bien entendu la part
du lion. Mais un outsider arrive à grand pas et pourrait bien
perturber les cartes déjà distribuées : l'Open Directory Project,
très original, notamment par son concept collaboratif basé
sur le volontariat.
Tout
le monde connaît Yahoo! : basé sur la notion de répertoire,
guide ou annuaire, il indexe, pour sa partie française, plus
de 120.000 fiches descriptives de sites répartis dans de très
nombreuses rubriques (ou catégories) définies de façon hiérarchiques.
Ce sont les netsurfeurs de Yahoo! (une douzaine de personnes
pour la version francophone) qui, sur la base des soumissions
qui leur sont proposées, se chargent de maintenir à jour l'annuaire.
Ces "éditeurs", comme on les nomme Outre-Atlantique, font
donc partie intégrante de la structure de Yahoo!.
Open Directory,
un répertoire basé exactement sur le même concept que Yahoo!
(catalogue de fiches descriptives de sites classées en grandes
rubriques arborescentes), s'en distingue par la façon dont
il est maintenu. En effet, s'il répertoriait en novembre 2000
près de 2,2 millions de sites, répartis dans près de 320.000
catégories différentes, ce sont plus de 31.000 internautes
volontaires qui le gèrent, chacun étant chargé de la maintenance
d'une petite partie de son contenu. Son originalité est donc
d'être administré par une multitude de volontaires, souvent
passionnés, qui tentent de maintenir au mieux la "zone" dont
ils sont responsables.
Des
milliers d'éditeurs le maintiennent à jour |
Le but
avoué est d'être extrêmement réactif, puisque ce ne sont plus
quelques netsurfeurs surchargés de travail qui veillent à
la bonne marche de l'outil en validant un contenu chaque jour
plus gigantesque, mais des milliers d'internautes qui gèrent
au mieux leur "petit bout de site". Idéalement, le nombre
d'éditeurs croît simplement avec le nombre de sites disponibles
sur le Web. N'importe qui peut devenir éditeur, il suffit
de postuler à l'aide d'un formulaire présent sur le site.
Mais si
l'avantage principal du système est la très grande réactivité
du bataillon de netsurfeurs, l'inconvénient majeur est le
risque d'une certaine disparité dans la qualité de contenu
entre les catégories. Les éditeurs n'ont en effet pas tous
le même temps à consacrer à la mise à jour de leur domaine.
Autre incertitude : combien de temps ce système, basé sur
le volontariat, donc sur le bénévolat, va-t-il "tenir" lorsque
l'OPen Directory commencera, comme c'est le cas, à gagner
de l'argent?
Cet outil,
d'abord appelé Gnuhoo, puis Newhoo avant qu'il soit racheté
par Netscape en novembre 1998, est également utilisé - souvent
de façon transparente - par de très nombreux portails de recherche
comme Lycos, HotBot ou bien entendu, son propriétaire pour
fournir des résultats pertinents aux requêtes des internautes.
Mais de très nombreux autres outils de recherche proposent
- ou proposeront dans les prochains mois - les données de
l'Open Directory dans leurs pages de résultats.
Le concept
est, en tout cas, plus qu'intéressant, à tel point que Go
Network (ex-Infoseek) a lancé ses "Go
Guides", basés exactement sur le même concept. Il s'agit
clairement d'un outil qui se développe à vitesse grand V.
Raison de plus pour tenter d'y référencer votre site au plus
vite !
[Olivier Andrieu, Abondance]
Au sommaire
de l'actualité
|
|