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Le groupe Vivendi empétré dans
le dépôt de ses noms de domaine Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0008/000816nddvivendi.shtml
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Le groupe Vivendi semble sans cesse courir derrière des noms de domaine ou des noms de marques qui lui ont échappés dans un premier temps. Prenons le cas de Vizzavi, nom du portail multi-accès (Internet-mobile-TV interactive) européen que le groupe de Jean-Marie Messier a officiellement présenté en mai dernier (cf article JDNet). Le 24 juillet dernier, le magazine Transfert relatait comment Ababacar Diop, ancien porte-parole du mouvement des sans-papiers en France qui a monté un cybercafé parisien baptisé "Vis@vis", avait obtenu 24 millions de francs de la part du groupe Vivendi qui tentait de racheter la marque. Le JDNet a trouvé une appellation
encore plus proche : Vizavi (avec un seul z). En tapant l'URL http://www.vizavi.com,
les internautes se retrouvent sur une page vierge proposant deux options
: soit l'accès au portail Wap (sous-entendu du Groupe Vivendi),
soit un accès à un portail régional alsacien. Le
nom de domaine a été déposé en juillet 99
par la société IFRIA (Institut fédérateur
des ressources Internet en Alsace). Basé à Mulhouse, ce
prestataire est également un opérateur d'accès Internet
pour les entreprises alsaciennes. Encore plus fort : si le nom de domaine
a été déposé il y a un an, la marque Vizavi,
en revanche, est inscrite dans les registres de l'INPI (Institut national
de la propriété industrielle) depuis novembre 1993. A l'origine,
il s'agit d'un "outil personnel de productivité". En
fait, un annuaire des entreprises localisées en Alsace présenté
sous forme de disquettes. La marque avait été déposée
par l'actuel PDG d'Ifria. Un Français a par ailleurs pris le même nom
de domaine mais séparé d'un trait d'union. Mais
dans ce troisième cas, l'affaire semble plus légère
: Patrick Peccatte
semble avoir déposé ce nom de domaine dans un but purement
ironique. "J'ai voulu montrer, un peu à la manière
du 'Canard Enchaîné', que les groupes avaient tout intérêt
à déposer rapidement des noms de domaine qui entourent leur
projet", indique ce développeur informatique. Lui aussi a
été contacté par un cabinet d'avocats parisien qui
travaille pour le compte de Vivendi puis par un second, américain
cette fois. "J'avais l'intention de leur céder le nom de domaine
sans contrepartie. Mais ils m'ont mis dans le même paquet que les
autres", précise Patrick Peccatte. Pour montrer sa bonne foi,
il précise que l'URL vivendi-universal.com re-route automatiquement
vers le site "corporate" du groupe Vivendi. Contactés
la semaine dernière par le JDNet, les services juridiques de Vivendi
n'étaient pas disponibles.. |