Pour Guillaume Motte, directeur du pôle enfants de la Fnac, les motifs de satisfaction sont nombreux : "Globalement, nous sommes très contents car nous avons atteint nos objectifs. L'activité (en volume aussi bien qu'en valeur) a progressé de plus de 50% sur novembre-décembre par rapport à la même période en 2002 ; le tiers de nos clients a passé commande en décembre, alors que nous attendions le quart ; le site a tenu la montée en charge, avec des pointes à plus de 500 commandes par heure ; enfin, nous poursuivons la construction de notre expertise en matière de marketing online."

Le chiffre d'affaires comptabilisé entre novembre et décembre s'élève à 11,7 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires total sur l'année de 20 millions d'euros. Le panier moyen a suivi la tendance observée offline, progressant de 2 à 3 euros pour atteindre environ 80 euros. Quant à l'audience, 1,7 millions de visiteurs uniques ont été enregistrés sur les deux mois, avec un taux de transformation plus élevé que l'année précédente. Une amélioration que Guillaume Motte attribue à la fois à une meilleure ergonomie, à la maturité du marché (confiance), et à la qualification du trafic.

Dans le but de faire face à l'afflux de commandes, à la fois sur le plan technique et logistique, la société a renouvelé les mécanismes promotionnels mise en œuvre l'année dernière. Les frais de port étaient offerts en novembre, afin d'inciter les internautes à anticiper leurs achats. "Par rapport à l'année dernière, il y a eu plus d'anticipation, mais aussi plus de retardataires, avec un trou début décembre puis une croissance exponentielle à la fin du mois", indique Guillaume Motte.

Si l'on compare les références vendues online et offline, on constate que les meilleures ventes sont les mêmes quelque soit le canal. En nombre d'unité vendues, les best-sellers (6.000 ventes) en ligne ont été des paquets de cartes de vœux, dont une partie des bénéfices étaient reversés à l'association SOS Villages d'Enfants.

L'homogénéisation des comportements d'achat quelque soit le canal de distribution témoigne de la stratégie multicanal d'Eveil et Jeux, qui s'oriente vers des stratégies de plus en plus intégrées, par exemple en incitant les client offline à suivre leurs commandes en ligne. La société multiplie par ailleurs les synergies entre offline et online, et avec les autres entités du groupe PPR. A Noël, elle a communiqué auprès de sa cible via l'envoi de 10 millions de catalogues, 500.000 e-mails, et quelques opérations de visibilité réalisées sur les pages jeunesse de Fnac.com, les sites de La Redoute, Cyrillus, ou encore Vert Baudet.

En 2004, Eveil et Jeux compte poursuivre l'amélioration de son service client, s'attaquer au chantier de la personnalisation (à la fois sur le site et les e-mailings), et créer des rubriques plus transversales sur le site (conseils, espaces thématiques, etc.).