Six mois après...

--- Jeudi 1er février 2001 ---

Impiric Interactive :
sans techno, point de salut


Que deviennent les "annonces" des acteurs de l'Internet? Aujourd'hui, le JDNet revient sur la fusion entre Impiric (Brand Dialog) et la SSII Net-Valley survenue en septembre 2000.

Peut-on aujourd'hui concevoir l'activité de création de site sans renforcer ses compétences technologiques ? Pour Impiric Interactive, la nouvelle web-agency lancée en septembre 2000 par Impiric, l'agence de marketing relationnelle de Young & Rubicam, la réponse est assurément négative. Convaincu que les projets Internet de demain verront le développement du marketing relationnel et se positionneront sur plusieurs canaux de diffusion intégrant largement les nouvelles technologies dites de "mobilité", Impiric a décidé de renforcer ses compétences technologiques en achetant la SSII Net-Valley et de placer les systèmes d'information au coeur de l'agence.

Disposant déjà en interne, grâce à sa branche interactive Brand Dialog, de compétences en matière de bases de données et de création de site, l'acquisition de Net Valley devait permettre à la nouvelle web-agency de renforcer son pôle conseil, conception et développement d'applications informatiques et technologiques dans le marketing relationnel (création de sites Internet, bases de données, applications e-commerce, technologie WAP). Bref de réunir toutes les compétences, quelles soient marketing, technologique et stratégique, nécessaires à la mise en œuvre des e-projets d'envergure nationale et internationale.

30 millions
de francs
de chiffre d'affaires
en 2000

En cumul sur l'année 2000, Impiric Interactive a généré 30 millions de chiffre d'affaires, avec un portefeuille d'une quinzaine de clients, parmi lesquels figurent de grands noms comme Ford, Quick, Eurostar, Danone, Ooshop, Mondus, IBM, et quelques laboratoires, comme Astra Zeneca qui appartenait initialement au portefeuille de clients de Net Valley. "Nos prestations sont assez larges, précise Xavière Tallent, directrice du pôle marketing et communication de la Web-agency. Elles vont de l'élaboration de site, comme celui d'Eurostar, Quik, Ford, Art et Décoration et Unilever à la conception du mix marketing pour l'ouverture de la version française de la plate forme e-commerce Mondus.fr."

Côté one to one, le bilan apparaît également assez positif et l'agence envisage l'avenir avec confiance. "Aujourd'hui, la plupart des sites ont intégré qu'il fallait accrocher le client et permettre la création d'univers personnalisés. C'est même l'une de principales fonctionnalités offerte", souligne Xavière Tallent. D'où l'importante croissance des demandes concernant la création de bases de données. Les projets suivis par Impiric Interactive, comme ceux de Ford ou de Quik, sont très variés par leur taille et leurs fonctionalités. Ils vont de la simple base clients pour envoyer des e-mails ou des news letters, à d'importantes bases de contenu permettant de générer un univers rédactionnel et commercial adapté à chaque internaute. Si Impiric crée des bases de données pour ses clients, ses prestations ne s'arrêtent pas là. La web-agency est également capable d'analyser des bases existantes pour en déduire des recommandations marketing. Les questions les plus fréquentes concernent la compréhension du comportement des clients sur le site.

Enfin, six mois après, l'agence nourrit toujours beaucoup d'espoir sur des outils comme le Wap, malgré les critiques dont il fait l'objet. " Face à une population de nomades, les nouvelles technologies ont besoin de services. Le Wap y est particulièrement adapté. Il permet de diffuser deux à trois contenus utiles, accessibles dans l'urgence et très ciblés." Depuis sa création, l'agence n'a pourtant pas mis en place de projet bien révolutionnaire dans ce domaine. Mais elle reste très confiante dans l'avenir et l'adaptation de sa structure aux nouveaux besoins des sites web. Pour 2001, Impiric Interactive prévoit 47 millions de francs de marge brute.

[Ane-Laure Béranger, JDNet]

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