L'agence
d'information et d'édition déléguée,
qui a récemment adhéré à la
Fédération française des agences
de presse, semble avoir trouvé le bon créneau.
Depuis sa création en juillet 2000, Relaxnews
développe du contenu loisir pour des clients médias,
autant côté Web (M6Web, Bonjour.fr, Orange,
Vizzavi, etc.) que sur le papier (France Soir, A Nous
Paris, Ola...). Dans ce domaine, son plus grand contrat
a été monté avec L'Express : après
s'être vu confier la partie "Sorties Paris"
du magazine, Relaxnews doit dorénavant s'atteler
à la réalisation de ses cahiers Régions,
qui vont débuter prochainement. Dans les dernières
signatures en date, on trouve BayardWeb (joint-venture
Bayard Presse/Groupe Suez/Mederic) pour son portail "famille"
et Voyages-SNCF.com pour la conception de son future e-magazine.
L'activité
entre les deux supports (papier et Internet) est assez
équilibrée, selon les responsables de la
société. "Nous trouvons que les portails
font de plus en plus appel à l'externalisation
de la production de contenu dans un but de flexibilité
et de créativité", estime Jérôme
Doncieux. Le co-fondateur de l'agence (avec son frère
journaliste Pierre Doncieux et Laurent Boissel issu d'Euro
RSCG) que leurs clients prennent en compte trois critères
avant de choisir un prestataire de contenu délégué
: sa légitimité (qui vient des références
clientèle), sa perennité et sa compétitivité.
Trois
clés pour convaincre les clients : légitimité,
perennité et compétitivité
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Du
coup, Relaxnews a développé dans le courant
de l'été des fils d'informations autour
des loisirs. L'agence prend de plus en plus en compte
les outils d'édition avec lesquels ses clients
travaillent. Il n'est pas rare de voir l'agence modeler
la maquette et la mise en page pour le compte de ses clients.
Le modèle économique ne change pas : c'est
une logique de vente de contenu qui comprend un fixe et
des revenus variables qui peuvent être pris en compte
en fonction des supports (une commission sur le nombre
de pages vues pour un site Internet par exemple).
Le
chiffre d'affaires de Relaxnews devrait passer de 4,7
millions de francs à 11 millions cette année.
En juin 2000, l'agence avait levé 12 millions de
francs auprès de Crédit Lyonnais Asset Management,
Angel Invest, le Club Business Angels et deux personnes
physiques, les deux premiers investisseurs ayant apporté
la plus grande partie des fonds. Les trois co-fondateurs
de Relaxnews détiennent toujours la majorité
du capital de la société. "Nous étions
censés lever des fonds en juillet mais il nous
reste la moitié du cash", indique Jérôme
Doncieux qui espère que l'agence atteindra le point
d'équilibre dans six mois. La société
compte actuellement une vingtaine de collaborateurs et
s'appuie sur un réseau de correspondants.
[Philippe
Guerrier,
JDNet]