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Juillet 2006

Biométrie : définitions et législation

La biométrie connaît une croissance exponentielle ces dernières années. Mais attention : toutes les techniques ne sont pas équivalentes, et la loi fixe des limites.

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Authentification versus identification

Il ne faut pas confondre identification et authentification. L'authentification consiste à se demander : "suis-je M. X ou Mme Y ?". On compare le code de l'échantillon présenté avec celui enregistré, et le système permet de dire si oui ou non les deux données sont les mêmes (comparaison 1/1). Pour l'identification, on se demande simplement "qui suis-je ?". A partir de l'échantillon, le système recherche dans sa base de données un gabarit correspondant (comparaison 1/n). Les empreintes digitales et l'iris sont pour l'instant les seules techniques utilisables en identification.

La fiabilité

On peut mesurer les performances des systèmes biométriques par deux indices : le TFA et le TFR. Le TFA (taux de fausse acceptation) indique la probabilité qu'un utilisateur soit reconnu comme quelqu'un d'autre. Le TFR (taux de faux rejet) indique la probabilité qu'un utilisateur connu soit rejeté. Ces deux indices sont liés : une diminution du TFA entraîne systématiquement une augmentation du TFR (et inversement). Il s'agit d'adapter le système en fonction du niveau de sécurité souhaité.

L'industrie biométrique est en forte croissance : ses revenus devraient passer de 2,1 milliards de dollars en 2006 à 5,7 milliards en 2010. Parmi les technologies biométriques émergentes, ce sont la reconnaissance faciale et l'iris qui devraient progresser le plus. Cette dernière génèrera 250 milions de dollars en 2008. Source : International Biometric Group

 

Que dit la loi ?

La loi du 6 août 2004 prévoit que tout projet biométrique émanant d'un établissement ou d'une entreprise doit être soumis à l'autorisation de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés). Cette dernière base son avis sur deux critères : le projet doit répondre à une finalité bien définie (pas question de créer un fichier exploitable pour n'importe quoi), et les moyens déployés doivent être proportionnels au risque encouru. A ce jour, une soixantaine de projets ont été évalués par la CNIL. Mais les lois qui encadrent la biométrie sont encore très différentes selon les pays.

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