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DOSSIER
 
Juillet 2006

L'empreinte digitale

Utilisée au départ par la police scientifique, la reconnaissance par empreinte digitale est aujourd'hui la technique la plus largement utilisée.

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Technologie

Les lignes de la dernière phalange, dites papillaires, forment un réseau de points appelé minuties. Ces points sont situés en fins de crète ou aux bifurcations de lignes. Une quinzaine de ces minuties suffisent à identifier quelqu'un, mais le niveau de précision peut aller jusqu'à 100 points selon l'usage.

On a depuis longtemps laissé tomber le doigt trempé dans l'encre, pour passer à l'électronique. Une petite cellule scanne l'extrémité du doigt. Les dispositifs les plus simples se contentent d'un capteur optique, mais sont souvent doublés d'autres mesures visant à établir la validité de l'échantillon soumis (autrement dit, qu'il s'agit bien d'un doigt) : conductivité, pression sanguine, humidité...

Les données sont transmises par Ethernet, GSM ou ondes radio. Sur une base de données classique, telle que propose Sagem avec son système MorphoAccess, on peut pré-enregistrer de 800 à 48 000 individus.

Les dessins des empreintes digitales dépendent de caractères génétiques, mais on pense qu'ils se forment surtout lorsque le fœtus bouge à l'intérieur du ventre de sa mère. Photo © Identix

Avantages

Facile à utiliser, c'est aussi la technique la plus fiable : il n'y a qu'une chance sur 17 milliards de trouver deux empreintes avec plus de 17 points de similitude. Les scanners sont peu encombrants (de nombreux fabricants proposent des lecteurs portatifs). Dernièrement, deux pirates allemands ont quand même réussi à tromper un système avec une fausse empreinte fabriquée sur ordinateur, et imprimée sur un faux doigt en latex.

Inconvénients

Les empreintes digitales sont associées à une image "policière" : pas évident de faire passer un tel système dans une entreprise par exemple, car les salariés vont se sentir "fliqués". Il y a aussi certains problèmes d'hygiène, en milieu hospitalier par exemple.

Applications

Technologie la moins coûteuse, c'est aussi la plus utilisée : 2,5 millions de capteurs ont été vendus dans le monde en 2004. Il existe deux principales applications : le contrôle d'identité et les applications "domestiques".

Concernant la première, on peut citer la carte d'identité française qui comportera dès 2008 obligatoirement six à huit empreintes digitales, enregistrées dans une puce numérique. Toutes les empreintes seront centralisées dans une base de données sécurisée. Le projet, baptisé Ines (Identité Nationale Electronique Sécurisé), prévoit également des fonctions annexes (comme des lecteurs de cartes à puce permettant de payer sur Internet par exemple).

L'Europe a également adopté un fichier d'empreintes pour les demandeurs d'asile, et ce afin d'éviter les demandes auprès de plusieurs pays. Plus localement, plusieurs cantines scolaires se sont dotées d'accès biométriques, évitant les problèmes de cartes oubliées.

Du côté des applications domestiques, Zefyr vend un mini capteur pour moins de 60 euros, qui donne accès à un ordinateur personnel ou permet de consulter ses comptes sur Internet. La société e-Biométrie propose une serrure biométrique un coffre-fort biométrique, et même des souris ou des disques durs à empreinte digitale.

Aux Pays-Bas, une grande chaîne d'hypermarchés propose à ses clients de payer par une simple pression du doigt, après avoir enregistré ses coordonnées bancaires. Et même votre voiture ne pourra bientôt plus démarrer sans votre doigt : la société Zalix propose ainsi un système antivol avec empreinte digitale.

En savoir plus : L'empreinte au secours de la gestion des mots de passe

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