IMRglobal
traduit les applications mainframe en Java, C++ et HTML
Même
s'ils sont fiables et robustes, les gros systèmes ne
conviennent pas à toutes les applications, notamment
celles impliquant plusieurs acteurs qui disposent chacun de
leurs outils informatiques. D'un côté les standards
sont nécessaires pour faire communiquer ces applications,
de l'autre il serait dommage et très coûteux,
voire dans certains cas impossible de mettre au rebut les
programmes tournant sur les mainframes. De plus, ceux-ci ayant
été développés souvent avec de
vieux langages comme Cobol ou PL1 il y a de nombreuses années,
les compétences capables de faire migrer les applications
mainframe se font plutôt rares.
Le problème est loin d'être insoluble. En effet,
plusieurs éditeurs proposent des offres de "component
mining" pour cartographier les applications mainframe
avec des liens entre les procédures, et faire ainsi
le premier pas vers leur redocumentation et leur conversion
dans des formats standards. Ainsi, la filiale française
d'IMRglobal, une SSII américaine, vient d'annoncer
l'élargissement à la France et le renforcement
de son partenariat technologique avec l'éditeur Relativity.
Déjà signé aux Etats-Unis dans des phases
internes et avant-vente, l'accord prévoit qu'IMRglobal
combinera le logiciel Rescueware de Relativity à son
expertise technologique dans le "component mining"
(cartographie du code source d'une application sous forme
de liens HTML) afin de proposer des solutions complètes
de migration des applications mainframe CICS/MVS à
ses clients.
Rescueware permet d'analyser et de comprendre la structure
des programmes Cobol et PL1, avant de les convertir sous forme
de composants Java, C++ et HTML. Pour cette dernière
étape, le logiciel effectue d'abord une analyse globale
de l'application à l'aide de parseurs. Le code source
est ensuite transformé en méta-langage avant
la création des composants standards par des producteurs
de code. "Pour qu'une conversion soit réussie,
il faut que l'application soit au départ bien construite,
précise Bertrand Hamon, directeur général
de IMRglobal SA. Cela dit, tout peut être analysé."
La SSII s'occupera enfin d'adapter les composants métiers
obtenus aux principaux middleware objets, et les données
aux formats DDL et DML. Pour l'instant, un seul contrat aurait
été signé en France avec un gros industriel.
[François
Morel, JI]
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