Avec Darwin, Apple évolue vers l'Open Source

La version 1.0 de Darwin, le premier système Open Source d'Apple est disponible sur le site du constructeur américain, qui capitalise sur le succès rencontré par Linux et les autres logiciels libres et en profite pour accroître son influence sur le marché des logiciels de streaming multimédia.
Darwin est en fait constitué de morceaux du futur système d'exploitation d'Apple, MacOS X. La décision du constructeur de Cupertino de le placer en licence Open Source va permettre à tous ceux qui le souhaite d'accéder aux sources du programme et donc de le modifier à leur guise et de l'adapter à leur usage personnel. Le kernel (noyau) de Darwin est basé sur le système Unix FreeBSD ainsi que sur les technologies Mach 3.0. Il supporte le Kernel Extension Developer Kit qui permet le développement de modules du noyau et de pilotes de périphériques. Ce système, indépendant du processeur, a été conçu pour les plates-formes PowerPC et Intel.
De plus, Apple a rendu disponible la nouvelle version du Darwin Streaming Server, une version Open Source du serveur de streaming Quicktime, utilisé pour diffuser du son et de la vidéo sur internet, ce qui en fait l'un des premiers serveurs de streaming gratuit. Ce serveur sera de plus disponible sur d'autres plates-formes matérielles que celles d'Apple, soit FreeBSD, Solaris, Linux et ... Windows NT. Il faut tout de même rappeler que la technologie Shoutcast de Nullsoft est, elle aussi, gratuite et qu'elle présente l'avantage d'utiliser le très populaire format MP3.
A l'instar d'un nombre de constructeurs sans cesse grandissant, tels IBM, SGI ou Sun, Apple apporte sa contribution au mouvement Open Source. La firme californienne en profite également pour acquérir plus de présence sur le marché émergent du streaming. Des partenariats avec des fournisseurs de contenus comme Sony Music Entertainment ont aussi été conclus de manière à alimenter le réseau de télévison internet d'Apple qui compte une quarantaine de chaînes. Le constructeur californien se retrouve ainsi en deuxième place derrière RealNetworks et devant Microsoft qui prend la troisième place (source:Nielsen/Netratings).[Ludovic Blin, JI]