Samedi 5 - lundi 7 février 2000 |
Les SSII peuvent désormais se faire délivrer une certification de service
Le Groupement Professionnel National de l'Informatique
(GPNI), syndicat qui regroupe 250 petites et moyennes
SSII, a mis au point avec l'organisme certificateur
Qualité France un référentiel qualité
destiné aux SSII. Désormais il leur sera
possible d'obtenir une certification de service, gage
auprès de leurs clients d'un engagement de qualité.
Les modalités de cette certification sont parus
au J.O le 22 octobre 1999, le GPNI ne commençant
que cette année une communication auprès
des entreprises.
Le GPNI délivrait déjà, depuis
1979, un label de qualité mais qui avait deux
inconvénients. D'une part, seuls les adhérents
du GPNI pouvaient le demander et d'autre part, seul
le GPNI le délivrait. En outre comme le précise
Albert Cohen, le secrétaire général
du groupement, "l'environnement a changé donc
il est devenu utile d'adapter ce label, et bien entendu
de le rendre accessible au plus grand nombre de SSII
possible".
La première étape de la mise en oeuvre
de cette certification de service a consisté
à la rédaction d'un référentiel
qualité. Il a été réalisé
par la commission Qualité du GPNI et testé
auprès d'une vingtaine de sociétés
réparties sur l'ensemble du territoire français.
"La première et principale difficulté
à laquelle nous avons été confrontés
concerne la multitude d'activités que recouvrent
les SSII en France. Il nous a donc fallu regrouper ces
activités sous des intitulés suffisamment
génériques" explique Albert Cohen. Trois
groupes ont donc été définis. Un
ensemble concerne les produits, un second regroupe les
activités de prestation intellectuelle (essentiellement
le consulting) et un dernier les activités de
maintenance.
Sur les nombreux points que comportent les 17 pages
du référentiel de qualité, Albert
Cohen relève ceux qui lui apparaissent essentiels:
"Il est nécessaire que l'entreprise puisse assurer
la pérennité des services qu'elle propose.
Il faut aussi que la SSII s'engage sur l'intégrité
de la prestation, c'est à dire qu'elle puisse
être menée de bout en bout. Comme dans
d'autres professions, le secret professionnel doit être
respecté. Il en va de même pour la responsabilité
civile, professionnelle par rapport au client. Ne pas
prendre d'engagement généreux mais vague
est un point important: il faut qu'un contrôle
des engagements pris soit possible. Ce dernier point
comme l'ensemble des prestations doivent s'exprimer
dans un engagement contractuel. Il est aberrant que
des SSII travaillent encore sans cahier des charges
ni contrats !"
La certification de service se différencie des
standards ISO 9000 qui ne garantissent pas la qualité
du produit in fine, mais uniquement qu'un ensemble de
procédures en amont a bien été
respecté. "Avec notre certification de service,
nous avons tenu à ne pas nous contenter des moyens
mis en oeuvre, mais inciter à un engagement sur
la qualité des résultats. Une telle certification
sera en outre moins coûteuse pour l'entreprise"
conclue Albert Cohen. Ce coût est fonction du
nombre de jour d'audit de l'entreprise. A un prix moyen
de 6000 francs la journée, le GPNI estime le
coût global de la procédure entre 3000
et 18000 selon la taille de l'entreprise. [Christophe
Dupont, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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