Micromuse attaque le marché français avec son progiciel de Service Level Management NetCool
SSII
à sa création en 1989, la société
anglaise Micromuse s'est transformée en éditeur
en 1995. Ce changement d'orientation est né de
la sélection de la SSII Micromuse en 1993 par
British Telecom qui recherchait à consolider
ses centres d'exploitation réseau, et à
passer de 27 centres à 2, l'un principal, l'autre
de secours. Pour y parvenir, Micromuse a développé
Netcool, un logiciel spécifique de Service Level
Management, ou surveillance en temps réel des
niveaux de services des opérateurs de réseaux.
NetCool est un fédérateur d'alarmes, qui
gère les alarmes d'un réseau, qu'elles
proviennent d'un site web, d'un firewall ou autres.
Il opère sur les réseaux données
ou voix, câble ou satellite. La SSII décide
de "progicialiser" Netcool et devient éditeur.
Simon Gazikian, directeur des opérations Europe
du sud à Micromuse France, précise les
conditions de cette transformation: "C'est un choix
stratégique; on ne peut pas tout faire, nous
avons préféré vendre l'activité
de services et nous consacrer à notre progiciel.
En 1998, nous avons relocalisé le siège
social aux Etats-Unis, à San Francisco, pour
des raisons financières: nous recherchions des
capitaux. San Francisco est resté le siège
avec une activité financière et commerciale.
La R&D est à Londres, des filiales ont été
créées en Autriche, Allemagne, Suède
et Benelux".
C'est en novembre 1998 que Micromuse s'implante en France
avec l'objectif de pénétrer les trois
marchés cibles de NetCool: les opérateurs
de télécommunications, les fournisseurs
d'accès à l'Internet, et le marché
du corporate business, celui des grands réseaux
des banques et compagnies d'assurances par exemple.
Pour y parvenir, l'éditeur mise sur les qualités
de NetCool mises en avant par Simon Gazikian: "Ce progiciel
se déploie rapidement, et c'est d'ailleurs grâce
à cet avantage que nous signons 1 affaire sur
2. C'est une application paramétrable, ce n'est
pas une plate-forme de développement. Au bout
d'une semaine à 10 jours, NetCool est opérationnel.
Nous avons une vision orientée services plutôt
que technique. Les clients ne souhaitent pas s'embarasser
de considérations techniques". La fourchette
moyenne de coût de NetCool se situe entre 700
et 800 000 francs, pour monter jusqu'à plusieurs
millions de francs sur les plus gros projets.
En 1 an, la filiale française a signé
12 clients dont Cegetel, France câble et radio,
Lyonnaise Câble, Liberty Surf ou encore Axa pour
la gestion de son intranet mondial. Si Simon Gazikian
se dit satisfait du premier exercice, il rappelle que
les objectifs de Micromuse sont revus tous les trimestres
et si une croissance de +100% est prévue pour
l'année 2000 en Europe, cet objectif doit être
dépassé en France selon lui, la trentaine
de clients devant être atteinte.
Micromuse passera prochainement de 8 à 10 employés
dont l'un s'occupera exclusivement du corporate business.
Réalisant 80% de son chiffre d'affaires auprès
des telcos et des ISP, contre 20% dans le corporate
business, Micromuse souhaite équilibrer ce ratio
courant 2000. [Christophe
Dupont, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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