Passer
du brick & mortar au click & mortar : la lente migration
Petit
à petit, les grandes entreprises devront migrer vers
le commerce électronique. Ceci est particulièrement
vrai dans certains secteurs d'activité comme les produits
chimiques ou l'électronique où la concurrence est vive.
Aux Etats-Unis, pour des mastodontes industriels tels
que General Motors, Ford ou encore DuPont les enjeux
sont colossaux.
Mais pour réussir dans ce domaine, la mise en uvre
doit être réfléchie. Dans le domaine du B2B ce n'est
pas tant le taux d'équipement des entreprises qui pose
problème (à l'inverse du B2C) mais la réussite de la
mise en uvre de la migration. En effet, les incidences
sont nombreuses sur l'ensemble de la chaîne de valeur
de l'entreprise : de la gestion de la force de vente
à la logistique en passant par le service client. On
a à faire ici à un véritable changement de paradigme
dans le monde industriel.
C'est pourquoi, aux Etats-Unis, General Motors, dont
les transactions en ligne devraient représenter 450
milliards de dollars d'ici 4 ans, a récemment conclu
un accord avec Commerceone ; Ford a fait de même avec
Oracle. Outre les obstacles internes, il faut aussi
penser à l'épineux problème des systèmes propriétaires
qui doivent pouvoir permettre de dialoguer entre sociétés.
De surcroît, il ne faut pas perdre de vue qu'il existe
une résistance énorme dans certains secteurs d'activité
face à la généralisation du B2B. L'évolution des canaux
de vente tout comme la vitesse de l'accès à l'information
sont deux points cruciaux. De toute évidence, réussiront
les sociétés qui ont compris les enjeux des évolutions
actuelles et qui auront su s'adapter à temps à la nouvelle
donne. Les efforts des plate-forme et des sites de communauté
pour prendre pied sur le marché ne seront pas vains.
En rendant un service sur-mesure et en ayant une connaissance
pointue des besoins de leurs clients, ils réussiront
à s'imposer sur le marché.
Ainsi, l'exemple de la société Grainger
est caractéristique. Depuis que la société a mis son
catalogue papier en ligne, le panier moyen est passé
de 132 dollars à 242 dollars soit une augmentation d'un
peu plus de 80%. Enfin, tous les acteurs doivent garder
à l'esprit qu'il faut rendre les choses simples pour
les utilisateurs. C'est un véritable challenge pour
l'ensemble du marché de parvenir à vendre de façon plus
efficace. [Sophie
Perrin, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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