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Actualité /Sécurité
Mardi 14 mars 2000  

France: silence sur le denial of service


Le mois dernier, de nombreux sites Internet américains ont connu une vague de hacking sans précédent (voir le dossier du Journal du Net). Pendant plusieurs heures Yahoo, Amazon.com, CNN.com, e-Trade, pour ne citer que les plus importants, ont été assaillis de connexions, rendant leur accès impossible par les internautes.
Les attaques ont toutes été du type "distributed denial of service". Une technique qui consiste à hacker de nombreuses machines pour lancer de celles ci un flux très important de requêtes vers un serveur web afin de le saturer. Il est très difficile de se prémunir contre le déni de services, car il est quasiment impossible d'identifier quelles sont les vrais requêtes d'utilisateurs et les fausses requêtes dans la masse reçue par le serveur. Il est aussi difficile d'identifier l'origine de l'attaque, du fait du nombre de machines hackées.
Cette attaque a marqué l'opinion. Il semblerait néanmoins qu'en France, le problème de sécurité que met en évidence l'exemple américain, n'ait pas suscité une prise de conscience.
Christophe Lesur , architecte en sécurité informatique chez Intrinsec, note que cet événement "a surtout mis en évidence les soucis que pose la sécurité informatique pour le particulier, avec l'impossibilité d'accéder à un site. Du côté des professionnels, en revanche, les responsables étaient déjà au courant des dangers potentiels. Il n'y pas pas eu réellement de démarche volontaire de leur part liée à une inquiétude suite à ces attaques."
Même constat chez Neurocom, où Fabrice Frade, le directeur technique de la société rappelle que "le coût de revient pour tâcher de se protéger efficacement de ces denials of service massif est bien trop important par rapport aux conséquences, pour la plupart des entreprises".
Si l'on souhaite toutefois se prémunir, les solutions existent ponctuellement avec des sites de basculement. Neurocom est bien placé pour parler de ce problème, le site web de la société ayant lui-même subi une attaque de ce type à la fin du mois de février. Les 25.000 connexions que le site a vu déferler n'ont toutefois pas suffi à le saturer.
Fabrice Frade précise qu'il n'y a pas de la part des entreprises de psychose, mais un intérêt certain. "Il faut comprendre que les attaques les plus dangereuses sont celles qui sont à la portée du premier venu car elles peuvent se réitérer très souvent. Or dans le cas présent, même si l'attaque n'est pas d'une grande complexité, elle nécessite un degré de connaissance qui est au-delà du pirate moyen", ajoute Fabrice Frade.
Ce type d'attaque n'est pas récent: "Le denial of service vient des techniques de flood (débordement, se dit de l'envoi d'un maximum de données à une machine pour la saturer, ndlr)... ces techniques ont dix ans", précise Gilles Samoun, PDG de Qualys
. Selon lui, il s'agit d'une "suite logique des violences Internet. Il va être très dur de s'en prémunir car c'est le niveau 2 de la sécurité. Au premier niveau, on fait en sorte que les contenus ne soient pas accessibles, que les données soient protégées. Dorénavant au second niveau, il faut renforcer la tolérance déni de service. Pour cela, il faut connaitre ses flux, savoir ce qui doit passer et ne doit pas passer."
Sur les sites de commerce électronique, de telles attaques peuvent causer
des préjudices importants. Il suffit d'imaginer un magasin qui verrait l'ensemble de ses clients bloqué à ses portes!
Si le "denial of service" procède de techniques anciennes, bien connues, s'il est difficile de s'en protéger efficacement, on peut se demander pourquoi un cas spectaculaire comme celui de février ne s'est pas produit bien avant ? Interrogé sur ce point, un ancien hacker français, reconverti dans la sécurité informatique, s'en étonne: "C'est même incroyable qu'il y ait si peu d'attaques de ce genre. L'homme serait il bon par nature?" [Christophe Dupont, JI]

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