Staffware veut imposer le workflow sur fond de 35 heures
Présente
dans 50 pays, avec un chiffre d'affaires global de 250 millions
de francs en 1999, côté au second marché
de Londres et bientôt au premier, la société
Staffware est encore peu connue sur le territoire français.
Cette situation est susceptible de changer avec les ambitions
qu'affiche la société.
Spécialisée dans l'automatisation par le workflow
depuis 1984, cette société s'est implantée
en France en 1999. Staffware est structurée par grandes
business units. La filiale française dépend
de la business unit BFG (Benelux France Germany) placée
sous la responsabilité d'un manager basé en
Hollande.
Le directeur général de Staffware France, Gilles
Laurent, énonce les raisons de l'implantation de Staffware
en France: "Jusqu'à l'année dernière,
le marché français du workflow était
quasi inexistant. Les produits d'automatisation des tâches
étaient perçus comme des solutions de surveillance
du travail. L'amélioration de la productivité
était un sujet tabou. Cette situation a radicalement
changé. Avec les 35 heures, les problématiques
sont nouvelles, il faut faire la même masse de travail
avec moins de temps passé au bureau, et la flexibilité
devient un atoût majeur pour imposer le workflow."
Ainsi en un an d'existence, la filiale française a
bouclé 14 projets auprès de grands comptes de
la Finance, de l'assurance, et des opérateurs de télécommunications.
Le coût moyen d'un tel projet de 400 à 500 000
francs, "en terme de licences sans intégration" précise
Gilles Laurent. Dans le cas d'une intégration la facture
monte allégrement aux alentours de 2 millions de francs.
Pour cette prestation, des contrats ont été
signés avec huit sociétés présentes
en France, dont Cap Gemini, Unilog et Unysis. Staffware, qui
rassemble une équipe de cinq personnes, se contente
d'apporter son expertise consulting.
La prochaine étape de Staffware passe par la création
d'une division dédiée à l'e-business,
eProcess. Le groupe a investi 200 millions de francs sur trois
ans dans cette division qui va étendre ses compétences
dans six domaines: le Supply Chain Management, le Customer
Relationship Management, l'e-procurement, l'automatisation
des transactions financière, le WAP et l'intégration
avec les serveurs d'applications. Gilles Laurent explique
le concept de cette division: "Pour chacune de ces 'lines
of business', l'idée est de développer des partenariats
stratégiques avec des entreprises, qui peuvent prendre
différentes formes jusqu'à la joint venture,
ceci par pays. Ainsi pour ce qui est du WAP, un partenariat
a été conclu avec Ericsson en Suède."
En France, les premiers partenariats sur lesquels travaille
Gilles Laurent, devraient être annoncés dans
les semaines qui viennent. [Christophe
Dupont, JI]
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