Alinka ajoute le clustering Linux à sa gamme
C'est à l'occasion du SETI, la semaine européenne
des technologies de l'information qui se tiendra du 28 au
30 mars, que la société Alinka annoncera la
sortie officielle de son logiciel de clustering Linux, Alinka
Oranges.
En phase de test depuis le mois de février, Alinka
Oranges est déjà utilisé par Echo Interactive
et Easynet. Selon Benjamin Levy, co-fondateur d'Alinka, "cet
outil permet de construire une plate-forme en clusters et
de l'administrer à des fins de disponibilité
et de montée en charge des sites Web."
Contrairement au clustering classique, qui attrait à
la répartition de la puissance processeur, Alinka Oranges
autorise des fonctions de tolérance de panne et de
répartition de charge. Ainsi Alinka destine-t-il son
outil principalement aux fournisseurs d'accès à
l'Internet et aux ASP.
Alinka Oranges prend en charge l'installation et la configuration
du cluster. "C'est la partie management de notre solution.
Nous mettons en place un modèle logiciel sur une machine
et nous clônons ce modèle sur l'ensemble des
machines" explique Benjamin Levy. L'ajout de nouveaux noeuds
(machines) est reconnu automatiquement par Alinka Oranges
qui les intègre directement au cluster. En outre, il
est possible de définir des sous-clusters qui seront
dédiés à un site ou à un service.
La tolérance de pannes étant assurée
par un module de serveur virtuel. La substitution d'adresse
IP permet de prévenir tous problèmes de redondance.
Concernant la répartition de charge, Alinka s'est appuyé
sur la communauté Linux. Alinka Oranges intègre
en effet les travaux du Linux Virtual Server Project. Les
requêtes en entrée sont dirigées sur les
serveurs selon des algorithmes de distribution mis au point
dans le cadre de ce projet. L'administration de la solution
se fait au moyen d'une interface graphique au sein d'un navigateur
Web. Une base de données PostgreSQL conserve l'ensemble
des informations du cluster.
La version de base de cet outil débutera à 68 000
francs HT, coût qui comprend l'installation et le support
pour un an. Mais, selon Benjamin Levy, les projets visés
par Alinka sont bien plus importants: "les ISP avec lesquels
nous sommes en contact envisagent de monter des projets de
plusieurs centaines de noeuds répartis en Europe."
Après une levée de fonds récente de 2,5
millions de francs, Alinka travaille à un second tour
pour un montant de 20 à 30 millions de francs. "L'objectif
est d'être, d'ici la fin de l'année 2000, présent
aux Etats-Unis. C'est sur le marché américain
que résident les grands acteurs du monde de l'hébergement.
C'est aussi là-bas que les décisions sont prises"
souligne Benjamin Levy. [Christophe
Dupont, JI]
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