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Tribune
Mardi 21 mai 2002
Classification des achats: la mesure de la performance commence ici Bien piloter sa stratégie achats suppose d'opter pour une classification qui se prête bien au reporting. Un chapitre clef de l'e-procurement.-->
par Hubert d'Hondt

[Andersen, reponsable de l'activité e-procurement et places de marché]
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Tout d'abord, ne pas confondre codification et classification ! Codifier, c'est donner à chaque article un nom, un identifiant. La bonne pratique eAchat est de ne pas codifier les articles. On utilisera en effet le code du fournisseur (voire celui du fabricant), ce qui revient, de fait, à lui déléguer la codification. Cette bonne pratique n'est toutefois applicable que si l'on ne gère pas les articles en stocks.

Classifier, en revanche, c'est affecter chaque article à une famille contenant tous les articles se "comportant de la même façon" selon des critères permettant de piloter la performance achat. La classification est donc un élément clé du tableau de bord achat, du pilotage du panel fournisseurs, de l'analyse de la dérive achats et de l'organisation achats elle-même. Elle se décompose en plusieurs niveaux. Le niveau le plus élémentaire de la classification achat représente la maille la plus fine à laquelle chaque transaction d'achat est attachée. L'utilisation de la classification comme axe de reporting permettra, par exemple, d'analyser dans un référentiel commun et unique, les valeurs achats respectives entre les différentes entités d'un groupe et ainsi d'identifier les synergies potentielles. De plus, à un niveau donné de la classification, peut être associé un panel de fournisseurs. Par ce biais, il est possible de suivre et d'analyser la structuration du panel fournisseurs et de mettre en œuvre les actions nécessaires à sa rationalisation.

La classification des achats est un élément constitutif de la mesure de la performance achat et représente le niveau le plus fin de définition des actions de stratégies achat. En général, la dérive achat est calculée manuellement à partir d'éléments fournis par les systèmes achats. Enfin, chaque acheteur est responsable d'un ensemble de famille d'achats et donc d'une partie du panel de fournisseurs : définition de la stratégie achat par famille, établissement des objectifs, gestion du panel de fournisseurs, gestion des évolutions de la classification dont il a la charge. L'organisation achat s'appuie donc sur cette classification.

Deux approches de classification coexistent. L'approche externe est fondée sur des standards. Elle facilite naturellement la communication avec les fournisseurs sous réserve toutefois que le standard soit suffisamment développé dans le domaine d'activité du groupe. Une question plus essentielle encore est de savoir si ce standard est pertinent en termes d'analyse de la performance achat. En effet, les standards du marché sont généralement conçus comme des dictionnaires. En s'inspirant des deux grandes façons de construire des plans de comptes, on peut dire qu'ils sont plus par "nature" (ce que c'est) que par "destination" (ce à quoi ça sert). C'est pourquoi, on voit des groupes adopter des classifications internes et communiquer avec leurs fournisseurs en utilisant une classification standard comme pivot de traduction.

L'arborescence de navigation est une notion orientée utilisateurs. Prenons l'analogie d'un supermarché. Il existe une classification qui permet de piloter la performance mais la personne qui fait ses courses n'en sait rien. Elle ne connaît que les rayons et les têtes de gondole. Dans tel magasin, les articles seront rangés par "nature" et le sachet de café sera rangé avec le thé et autres infusions. Dans tel autre, les articles seront rangés par "destination" (on dit "univers" dans le monde de la distribution), le sachet de café sera alors rangé avec les confitures dans le rayon "petit-déjeuner". Ce même sachet de café sera d'ailleurs, le cas échéant, également rangé en tête de gondole sous forme d'offre promotionnelle. De même les céréales "bio" seront rangées soit avec les céréales, soit avec le "petit-déjeuner", soit encore avec les produits "bio". L'arborescence de navigation est une façon de … naviguer à travers le catalogue pour arriver à ce que l'on cherche. Elle est donc susceptible d'être très différente de la classification.

Certains groupes toutefois prennent le parti de ne pas utiliser cette arborescence. Pour ces groupes, toute recherche se fait dans le moteur de recherche. Après tout, dans l'analogie du supermarché, il y a bien des bornes interactives pour savoir où trouver ce que l'on cherche. Une question existentielle toutefois, combien de personne l'utilisent ? Comme toujours, vos commentaires sont les bienvenus.

[Hubert d'Hondt est l'un des fondateurs de l'activité Conseil Stratégique et Opérationnel d'Andersen en France. Responsable pour l'Europe de l'activité eProcurement et Places de Marché. Il a mené une dizaine de projets dans ces domaines, notamment chez Axa et Cegetel. Auteur de plusieurs ouvrages, il a notamment publié "Places de Marché sur Internet. Nouvelles règles pour le commerce du XXIème siècle"]


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