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Chronique / Marc Muller
Mercredi 11 septembre 2002
Prend-t-on vraiment le train de l'EAI dans le bon sens ? Le projet EAI fait l'unanimité. Avec lui, les entreprises sont convaincues de réussir la mise en adéquation de la stratégie informatique et de la " stratégie-tout-court ". Question : ont-elles vraiment préparé le terrain ?-->
par Marc Muller
[PDG, Dreamsoft]
          

Les entreprises en sont convaincues : avec les projets EAI (Enterprise Application Integration), elles tiennent enfin le système d'information par le bon bout. Et pour cause : le projet EAI se situe au carrefour de la stratégie informatique et de la " stratégie-tout-court ". Sa vocation est de répondre à une question fondamentale : comment donner à l'entreprise la réactivité, la fluidité et la granularité dont elle a besoin dans la reconfiguration perpétuelle de ces processus ? Pas étonnant donc que les projets EAI se multiplient. Pas étonnant mais un peu inquiétant, car ce " boom de l'EAI " arrive sans doute trop soudainement. Explications.

Pour l'heure, dans la plupart des cas, les entreprises identifient un besoin de rationalisation de leurs échanges
inter-applications, évaluent ce qu'elles peuvent gagner à les centraliser autour d'une plate-forme d'EAI et lancent assez vite un pilote. Techniquement, c'est indéniable, ces pilotes se soldent bien par la mise en œuvre d'une plate-forme d'EAI qui joue en quelque sorte les îlotiers dans les échanges inter-applications. Le gain stratégique, lui, est-il au rendez-vous ? Rien n'est moins sûr…

Un projet EAI en effet ne se résume pas à une centralisation technique des interfaces inter-applicatives. L'ambition est bien plus grande : il s'agit plutôt de parvenir à mettre en œuvre non plus des échanges mais une réelle collaboration, dynamique, intelligente, entre les applications. D'abandonner une vision du système d'information centrée sur la donnée pour une vision qui donne toute sa place à la notion de flux. Un vrai saut qualitatif donc. Et un modèle de collaboration qui ne se dessine pas en quelques mois mais en quelques années.

C'est ici qu'entrent en scène la cartographie et l'urbanisation. Des chantiers dont la nécessité est connue mais dont l'ampleur est sous-estimée. Rappelons simplement que la cartographie vise à rendre accessible à l'esprit la structure d'un système d'information tandis que l'urbanisation ambitionne pour sa part de dégager les règles qui permettront de gérer les changements tout en sauvegardant la cohérence de l'ensemble. Un travail de titan mais un travail indispensable pour nourrir un projet d'EAI et lui donner une ampleur stratégique.

Et c'est bien là que le bât blesse : le " boom de l'EAI " n'a pas vraiment été précédé d'un autre boom, celui de la cartographie et de l'urbanisation. Voilà qui pourrait peser sur le ROI des projets EAI et provoquer un désenchantement certain. Sauf pour les entreprises (et elles existent) qui, depuis plusieurs années, ont engagé des travaux de cartographie et d'urbanisation. Des entreprises qui, d'une certaine façon, pratiquaient déjà l'EAI sans le savoir.

[Marc Muller, PDG, Dreamsoft]


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