Questions-réponses
Enjeux & applications de la dématérialisation
Des champs d'application de la dématérialisation à ses conditions de mise en œuvre, zoom sur un mouvement largement soutenu par l'état français. (Vendredi 9 mai 2003)
     
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> Quels sont les différents champs d'application de la dématérialisation ?
La dématérialisation a pour but de gérer de façon électronique les flux de données ou de documents métier (notes, factures, brochures, catalogues, contenus techniques, etc.) transitant au sein l'entreprise ou échangés avec ses partenaires (clients, fournisseurs, etc.). Ainsi que les processus qui peuvent s'y rattacher, tels que la constitution d'un contrat, une commande ou encore le suivi d'une garantie de produit par exemple.

Lorsque ces échanges ne peuvent être gérés de bout en bout, une étape de numérisation, appliquée au courrier par exemple, est souvent mise en oeuvre pour accueillir les documents papier en entrée du système d'entreprise. Scanners et outils de reconnaissance de caractères et de concepts se chargent de cette étape. Les solutions de RAD (Reconnaissance Automatique de Documents) ou de gestion des connaissances, tels que les moteurs de recherche et de catégorisation, classent ensuite les nouveaux fichiers au sein d'une base de données en fonction des termes métier qu'ils contiennent.

> Quels sont les avantages d'une telle démarche ?
Au delà de la réduction des coûts liés aux frais administratifs, aux ressources humaines et à l'affranchissement des envois, la dématérialisation est avant tout considérée comme un moyen de fluidifier les processus métier. C'est ce que montre une étude publiée l'année dernière par BVA (voir l'article). 68,5 % des 1000 entreprises françaises sondées à l'occasion de cette enquête se plaignent en premier lieu des contraintes d'archivage, qui rendraient les contenus difficiles à exploiter et parfois à retrouver... Autre élément à déplorer : les conséquences dues au retard accumulé suite au traitement manuel, l'allongement de la durée de recouvrement des factures principalement.

> Où en sont les entreprises sur ce terrain ?
Des solutions d'EDI aux outils Web, un peu plus de 15% des entreprises interrogées par BVA affirment avoir recours à des méthodes de facturation électronique. Face à ce taux de pénétration global encore relativement faible, une étude de BearingPoint parue début 2003 tend à mettre en valeur certaines particularités sur certains segments d'activité. Alors que la plupart des grandes entreprises feraient face à des besoins d'homogénéisation forts, dus notamment à l'extrême décentralisation de leurs processus de gestion documentaire, ce ne serait pas le cas des banques.

BearingPoint explique notamment cette différence par le mouvement de normalisation initié suite à l'émergence du standard de transaction financière SWIFT. Une longueur d'avance qui conduirait dès lors les établissements bancaires à se concentrer sur de nouveaux enjeux, tels que l'optimisation des processus internes ou encore l'externalisation de certaines tâches administratives.

> Le secteur public prend également ses marques ?
Amorcés dans les années 1980, les projets de l'état autour de la dématérialisation des procédures couvrent principalement le transfert de résultats comptables (TDFC), la déclaration de données sociales (TDS), et plus récemment le versement de la TVA. Concernant pour l'heure quelques centaines de millier d'acteurs, l'utilisation de ces dispositifs, basés sur les standards EDI (pour Electronic Data Interchange) et EFI (Electronic Formular Interchange), devrait être s'étendre dans les années à venir à l'ensemble des entreprises françaises.

En vue de généraliser cette démarche d'ici à 2005, le gouvernement français s'est lancé en 2000 et 2001 dans la mise en oeuvre d'une politique visant, cette fois, directement les citoyens. Suite à une expérience pilote menée en 2000 (voir l'article), la première brique de cet édifice a vu le jour l'année dernière avec l'ouverture d'un site permettant aux français d'effectuer leur déclaration d'impôt en ligne (voir l'article).

> Quelles sont les grandes règles à suivre dans le cadre d'un tel projet ?
Le cadre juridique français fournit quelques pistes dans cette prespective : la loi du 13 mars 2000 reconnaît l'équivalence complète des supports papier et numériques dès lors qu'un certain nombre de conditions sont respectées. Selon ce texte, il est notamment nécessaire que la personne dont émane l'écrit électronique puisse être clairement identifiée au moyen d'un procédé de signature électronique considéré comme fiable. Mais également que le message en question ai été créé "dans des conditions de nature à en garantir son intégrité" (voir la tribune d'Isabelle Renard).

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Cette nouvelle législation qui devrait favoriser le mouvement en faveur de la dématérialisation entraîne néanmoins une contrainte importante pour l'entreprise : la nécessité de faire appel à de nouveaux prestataires de services (gestionnaires de certificats, etc.) capables de jouer le rôle de tiers de confiance - en vue, le cas échéant, de fournir la preuve d'un échange. Au centre des technologies utilisées par ces acteurs : les infrastructures de clefs publiques et les méthodes d'horodatage numérique. (Voir également le dossier).

 

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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