Dans
une enquête menée en collaboration avec l'ESG
(Ecole Supérieure de Gestion) auprès de
600 directeurs financiers et contrôleurs de gestion,
le cabinet Axys Consultants s'est penché sur la
manière dont les divisions financières percevaient
l'apport de la gestion de la performance globale à
la réalisation des objectifs de l'entreprise, et
partant de là, comment l'implantation d'un ERP
(progiciel de gestion intégré) pouvait contribuer
à l'amélioration de celle-ci.
La
circonspection semble de mise, au vu des réponses
apportées, quant à l'adéquation
du système d'information et de la logique comptable
et budgétaire: même si l'outil informatique
révèle des capacités d'amélioration
des performances, son utilisation n'est pas toujours
jugée pertinente.
Pas
de transversalité des indicateurs
La performance
globale de l'entreprise résulte essentiellement
de la mesure d'indicateurs émanant de quatre
grandes catégories de processus: financier, liés
aux ressources humaines, à relation clients,
et enfin les processus proprement "métiers"
(production, logistique, etc.). Elle se définit,
selon Axys, d'une part par l'efficacité des processus
en question, d'autre part par la capacité à
rentabiliser les ressources de l'entreprise.
Pour 65% des financiers
interrogés, la mesure de la contribution des
entités aux objectifs globaux est essentielle
à la bonne gestion de la performance, mais pourtant
seuls 20% d'entre eux prennent réellement en
compte la maximisation du rendement des ressources,
tandis que la moitié des entreprises fait paradoxalement
fi de la transversalité de la gestion de la performance,
en se cantonnant à l'analyse d'indicateurs purement
financiers.
Par ailleurs, le rapprochement
des méthodes de gestion et des pratiques comptables
inspire la méfiance. Pour la grande majorité
des sondés, des données telles que le
chiffre d'affaires ou la productivité ne
constituent pas des indicateurs clés
d'un point de vue financier, et seules 40% des entreprises
ont mis en place des méthodes de gestion de la
valeur...
Les
apports de l'ERP
Pour plus de
90% des professionnels interrogés, un système
d'information doit fortement participer à l'amélioration
des pratiques de la gestion de performance. Dans la
moitié des cas, l'installation d'un progiciel
de gestion a effectivement contribué à
rationnaliser les processus, cependant peu de répondants
sont réellement satisfaits des résultats:
le potentiel offert par les ERP apparaît très
souvent sous exploité,
puisque l'amélioration du reporting effectué
ainsi que de la visibilité des performances ont
notamment été jugées décevantes
pour près de 7 financiers sur 10.
Pour
Axys, les entreprises ne peuvent pourtant plus se permettre
de ne concevoir l'évaluation de leur performance
que d'un strict point de vue budgétaire, et doivent
définir des indicateurs précis permettant
ainsi d'aligner leur système d'information sur
leurs objectifs stratégiques. Elles pourront
ainsi mesurer l'efficacité et la contribution
des activités à la performance globale
de l'entreprise. Des recommandations qui rejoignent
les principes du CPM (Corporate
Performance Management) ou du Balanced
Scorecard.
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