Questions-réponses
CPM ou Corporate Performance Management
Piloter intégralement l'entreprise depuis son poste de travail, en consolidant les indicateurs de performance, en simulant les orientations stratégiques envisagées, et enfin en appliquant de manière automatisée les choix finaux: telle est la lointaine promesse du CPM. (Jeudi 6 mars 2003)
     
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> Que recouvre la notion de CPM ?
La "gestion globale" de la performance correspond à la promesse, pour un cadre exécutif, d'une part d'avoir accès aux statistiques détaillées de toutes les activités de son entreprise (pour leur appliquer des traitements, identifier ainsi les améliorations possibles, imaginer des pistes de réorientation stratégique...), d'autre part d'observer directement les répercussions d'éventuels changements organisationnels ou dans la répartition des budgets, répercussions évaluées par l'outil informatique.

Plus encore, une solution de CPM permet dans l'idéal au cadre en question de valider la plus efficace des stratégies qu'il envisage, et la mettre en application. Il quitte alors le mode "simulation" pour rentrer dans le mode "opératoire": les changements effectués à l'écran sont appliqués dans chaque recoin de l'entreprise. Les workflows sont modifiés, les informations des ERP mises à jour, les objectifs des salariés révisés, etc... Toute la chaîne de commandement et d'organisation est automatiquement informée de ces changements.

Bref, le CPM se présente comme une forme d'assistance au management très complète et très ambitieuse.

> Comment ça marche ?
Le CPM jette un pont entre les outils de Business Intelligence et les progiciels d'entreprise - en d'autres termes : entre le décisionnel et l'opérationnel. Sous une même interface, le décideur recevra les statistiques puisées sur le terrain, et pourra agir directement sur ces mêmes paramètres, ce qui revient à prendre le contrôle des progiciels de toute l'entreprise et de changer leurs paramètres en temps réel. N'oublions pas la troisième composante du système : le prévisionnel. Ce module permet au décideur d'évaluer les impacts de la modification d'un paramètre sur l'entreprise - et c'est sans doute le plus grand défi du CPM.

> Quels sont les prérequis ?
Le CPM place la barre très haut : pour en bénéficier, il faut adopter les méthodes d'analyse financières les plus pointues, et avoir une maîtrise totale et informatisée des processus métiers - à tous les niveaux de l'entreprise. Les ERP et CRM doivent recouvrir toutes les activités de l'entreprise, les systèmes de BI doivent mesurer toutes les métriques stratégiques à court et à long terme, les systèmes de BPM doivent chapeauter toutes les activités du groupe. Les plannings et les objectifs de chaque employé doivent être connus et informatisés. En clair : le degré de dématérialisation doit être maximal à tous les étages.

Qui plus est, impossible d'implémenter des fonctions de prévision si tous les responsables de l'enteprise ne raisonnent pas de la même manière. Un certain degré d'harmonisation est donc nécessaire. Cependant, il est fort probable que le CPM ne soit appliqué dans bon nombre d'entreprises qu'à un pan particulier de l'activité, et qu'il se contente d'un niveau d'ambition inférieur à celui que nous avons défini plus haut.

> Le CPM, c'est pour quand ?
Si l'on en juge par l'étendue des prérequis, il semble que le CPM soit encore très loin de nous, et réservé aux entreprises les plus volontaristes et les plus dématérialisées. Pourtant, le Gartner prévoit que 40 % des entreprises adopteront le CPM d'ici 2005. Une chose est sûre : il manque encore un standard universel, qui permette à tous les progiciels de chaque entreprise d'intéragir en vue de former un véritable système de CPM. Les standards qui se dessinent (BPML, BPEL4WS, XPDL) ne sont en effet pas encore totalement aboutis.

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> Quels sont les éditeurs pionniers ?
SAS Institute propose une gamme sous le nom de Stategic Performance Management depuis la mi-2002. Hyperion a lancé une offre appelée Business Performance Management au même moment. Un peu plus tard dans l'année, Comshare s'est allié à Microsoft pour proposer MPC. Cognos a mis sur le marché au milieu de l'année 2002 une offre qui porte tout simplement le nom de Corporate Performance Mangement. Et Business Objects prévoit d'investir le marché au milieu de l'année 2003. Enfin, SAP, PeopleSoft, Oracle et bien d'autres géants du progiciel sont en train de se positionner également sur ce marché.

 

[Nicolas Six, JDNet]
 
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