> Que
recouvre la notion de CPM ?
La "gestion
globale" de la performance correspond à la
promesse, pour un cadre exécutif, d'une part d'avoir
accès aux statistiques détaillées
de toutes les activités de son entreprise (pour
leur appliquer des traitements, identifier ainsi les améliorations
possibles, imaginer des pistes de réorientation
stratégique...), d'autre part d'observer directement
les répercussions d'éventuels changements
organisationnels ou dans la répartition des budgets,
répercussions évaluées par l'outil
informatique.
Plus encore, une solution
de CPM permet dans l'idéal au cadre en question
de valider la plus efficace des stratégies qu'il
envisage, et la mettre en application. Il quitte alors
le mode "simulation" pour rentrer dans le
mode "opératoire": les changements
effectués à l'écran sont appliqués
dans chaque recoin de l'entreprise. Les workflows
sont modifiés, les informations des ERP mises
à jour, les objectifs des salariés révisés,
etc... Toute la chaîne de commandement et d'organisation
est automatiquement informée de ces changements.
Bref, le CPM se présente comme une forme d'assistance
au management très complète et très
ambitieuse.
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Comment ça marche ?
Le CPM jette
un pont entre les outils de Business Intelligence et
les progiciels d'entreprise - en d'autres termes :
entre le décisionnel et l'opérationnel.
Sous une même interface, le décideur recevra
les statistiques
puisées sur le terrain, et pourra agir directement
sur ces mêmes paramètres, ce qui revient
à prendre le contrôle des progiciels de
toute l'entreprise et de changer leurs paramètres
en temps réel. N'oublions pas la troisième
composante du système : le prévisionnel.
Ce module permet au décideur d'évaluer
les impacts de la modification d'un paramètre
sur l'entreprise - et c'est sans doute le plus
grand défi du CPM.
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Quels sont les prérequis ?
Le CPM place
la barre très haut : pour en bénéficier,
il faut adopter les méthodes d'analyse financières
les plus pointues, et avoir une maîtrise totale
et informatisée des processus métiers -
à tous les niveaux de l'entreprise. Les ERP et
CRM doivent recouvrir toutes les activités de
l'entreprise, les systèmes de BI doivent mesurer
toutes les métriques stratégiques à
court et à long terme, les systèmes de
BPM doivent chapeauter toutes les activités du
groupe. Les plannings
et les objectifs de chaque employé doivent être
connus et informatisés. En clair : le degré
de dématérialisation doit être maximal
à tous les étages.
Qui plus est, impossible
d'implémenter des fonctions de prévision
si tous les responsables de l'enteprise ne raisonnent
pas de la même manière. Un
certain degré d'harmonisation est donc nécessaire.
Cependant, il est fort probable que le CPM ne soit appliqué
dans bon nombre d'entreprises qu'à un pan particulier
de l'activité, et qu'il se contente d'un niveau
d'ambition inférieur à celui que nous
avons défini plus haut.
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Le CPM, c'est pour quand ?
Si l'on en juge
par l'étendue des prérequis, il semble
que le CPM soit encore très loin de nous, et
réservé aux entreprises les plus volontaristes
et les plus dématérialisées. Pourtant,
le Gartner prévoit que 40 % des entreprises
adopteront le CPM d'ici 2005. Une chose est sûre :
il manque encore un standard universel, qui permette
à tous les progiciels de chaque entreprise d'intéragir
en vue de former un véritable système
de CPM. Les standards qui se dessinent (BPML, BPEL4WS,
XPDL) ne sont en effet pas encore totalement aboutis.
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Quels sont les éditeurs pionniers ?
SAS Institute
propose une gamme sous le nom de Stategic Performance
Management depuis la mi-2002. Hyperion a lancé
une offre appelée Business Performance Management
au même moment. Un peu plus tard dans l'année,
Comshare s'est allié à Microsoft pour
proposer MPC. Cognos a mis sur le marché au milieu
de l'année 2002 une offre qui porte tout simplement
le nom de Corporate Performance Mangement. Et Business
Objects prévoit d'investir le marché au
milieu de l'année 2003. Enfin, SAP, PeopleSoft,
Oracle et bien d'autres géants du progiciel sont
en train de se positionner également sur ce marché.
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