Ne pas se faire enfermer dans un environnement défini et identifier la pertinence d'un déploiement de virtualisation font partie des réflexions préliminaires au choix d'une solution. (Jeudi 4 septembre 2003)
Face à des matériels
et logiciels complexes, parfois incompatibles entre eux,
les entreprises sont souvent confrontées à
un choix difficile dans la mise en place d'une solution
de virtualisation, principalement au niveau du stockage.
Quelques règles de base permettent cependant de
ne pas se perdre dans les méandres des promesses
exprimées non seulement par les éditeurs
et constructeurs mais aussi par le concept même
de virtualisation...
Veiller
à garder son indépendance La promesse globalement
affichée est en effet, quels que soient les composants
de l'architecture de stockage (disques, baies, bus...),
de garder une image unifiée de l'infrastructure
et de gérer aisément une série de
disques virtuels. La première question à
se poser est de savoir si le logiciel choisi va pouvoir
gérer n'importe quelle unité de stockage
ou bien se cantonner à celles d'un constructeur
particulier.
La tentation est en effet grande, sous couvert de certification
notamment, de brider une solution en interdisant la prise
en charge de matériels concurrents. Les bénéfices
recherchés (simplification d'administration et
d'utilisation) s'évanouissent dans ce cas immédiatement.
Identifier
le besoin réel... et mobile
Il est par ailleurs nécessaire de se demander à
partir de quel degré de complexité la virtualisation
devient nécessaire. Si l'entreprise dispose de
matériels hétérogènes et qu'elle
fait face à une montée en charge des volumes
de données à gérer - tout au long
de leur cycle de vie -, la réponse est oui. Sinon,
peut-être faut-il attendre.
La prise en compte également des individus ou entités
mobiles est nécessaire. La virtualisation doit
en effet permettre de leur délivrer l'information
d'autant plus facilement qu'elle est disponible en différents
endroits distants grâce à des copies fidèles.
Les fonctionnalités de mirroring, de snapshot
et de réplication - caractéristiques de l'univers
du stockage, sont pilotées par les solutions de
virtualisation et permettent de fournir ces bénéfices.
Sans
oublier serveurs et grilles
Quant à la virtualisation des serveurs, deux acteurs
principaux sont actuellement identifés (Microsoft
et VMware). Leurs solutions permettent de faire tourner
plusieurs applications et OS sur une même machine.
La souplesse dans la montée en charge et les compatibilités
entre versions exploitées sont à étudier
de près.
Enfin, comme nous le disions
dans notre article
introductif, la virtualisation s'applique aussi aux
grilles de calcul. Quelles que soient ses déclinaisons,
une seule solution sort véritablement du lot. Open
Source, elle s'appelle Globus,
résulte d'une initiative d'IBM et tire parti des
spécifications du groupement Global Grid Forum, consortium
travaillant à la standardisation des technologies de grille.