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Comment Peregrine est sorti du Chapitre 11
Retour sur l'origine des difficultés de l'éditeur de gestion de ressources informatiques et examen de la stratégie de recentrage mise en oeuvre pour y faire face. (Jeudi 2 octobre 2003)
     
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Il s'agit de la première société cotée en bourse à sortir du cadre posé par le Chapitre 11 de la loi américaine relatif à la protection contre les faillites. Editeur de solutions de gestion des ressources informatiques (ISTM), Peregrine Systems a mis en oeuvre un plan des plus rigoureux pour parvenir à ce résultat. S'étendant sur une période d'un an et demi, il couple un refonte de la politique produit à des mesures de restructuration draconiennes. Retour sur l'origine des difficultés de cet acteur et zoom sur la stratégie élaborée pour y faire face.

Andersen pointé du doigt
"Face à l'évolution du marché en 2001, nous avions décidé de nous défaire de notre offre BtoB destinée à la gestion de la relation fournisseur et de resserrer nos technologies de gestion d'assets (objets informatiques et télécom, flotte de véhicules et immeubles) au sein d'une gamme de produits unique", rappelle Bruno Buffenoir, directeur Marketing et Alliances de Peregrine Systems Europe du Sud. L'objectif de ces mesures ? Elles visent à recentrer le positionnement de Peregrine autour deux métiers : la gestion des ressources de l'entreprise, ainsi que la supervision des services associés à celles-ci.

En avril 2002, alors que le plan est en cours de mise en oeuvre, l'éditeur change de cabinet d'audit au profit d'Andersen. Problème : les comptes consolidés publiés dans la foulée se révèlent faussés. Perigrine rejette la responsabilité sur Andersen tandis que, quelques mois après l'affaire Enron, les créanciers perdent confiance (voir l'article). Conséquence : durant l'été 2002, Peregrine abandonne Andersen (pour PricewaterhouseCoopers), puis décide de se mettre sous la protection du Chapitre 11 en septembre 2002. "Ce qui nous a permis de poursuivre la mise en place de nos mesures de recentrage tout en planchant sur un plan de réduction des dettes", commente Bruno Buffenoir.

Un positionnement redéfini
Près d'un an de travail aura été nécessaire pour aboutir à la proposition en question et sa validation par les différents acteurs en présence. A savoir : les créanciers de Peregrine en association avec les autorités américaines. Une phase qui a notamment donné lieu à une campagne de communication visant à rendre transparent le processus. A cela s'ajoutant la signature d'un partenariat avec IBM en vue de garantir aux clients la poursuite du support technique des solutions le cas échéant. Depuis le 7 août 2003, les protections légales appliquées à Peregrine dans le cadre du Chapitre 11 sont officiellement levées.

"Comme prévu, nos applications sont désormais focalisées sur la gestion du cycle de vie des actifs et la gestion des services liés à ces derniers (help desk, etc.)", confirme t-on chez Peregrine. Outils d'inventaire, référentiel d'objets, interface de pilotage globale (taux d'utilisation, suivi des coûts, etc.), fonctions de support technique et de gestion des demandes... Aussi diverses soient-elles, les possibilités offertes par Peregrine ciblent principalement deux problématiques : "la rationalisation des ressources et des politiques d'achats d'une part, un besoin de plus en plus présent de suivre en quasi temps réel la valorisation des immobilisations."

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Peregrine reste une grande entreprise
Comptant 3500 personnes en 2001, le personnel de l'éditeur représente aujourd'hui quelque 700 personnes. Un redimensionnement radical qui s'explique notamment par les différentes opérations de cession d'activités opérées depuis un an (pôle BtoB et Remedy) ainsi qu'une réorganisation du pôle R&D faisant suite à la simplification des gammes.

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]
 
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