Acteurs
Banqueroute sur fond de scandale pour Peregrine
Les comptes de Peregrine ont poussé l'éditeur à se mettre en banqueroute. Mais la revente de Remedy à BMC devraient lui permettre de garder la tête hors de l'eau. (Mardi 24 septembre 2002)
     
A lire également
Peregrine vise la moitié du marché ITSM en avalant Remedy
Le syndrome Enron a encore frappé : Peregrine est incapable de produire les audits financiers réalisés par le cabinet Andersen entre 2000 et 2002. Un fort soupçon de manipulations comptables plane en effet sur ces documents. Peregrine a donc décidé de ré-auditer les comptes de cette période, et d'anticiper le pire : l'éditeur s'est placé sous la protection du chapitre 11, ce qui lui permet de geler ses dettes tout en poursuivant son activité. Les filiales internationales de la firme américaine ne sont pas concernées par cette mesure.

Procès en cours

Les propos tenus par le PDG de Peregrine dans son communiqué de presse sont sans ambiguité : "[le chapitre 11] nous donne les moyens et le temps de de résoudre nos problèmes financiers et légaux, tout en maintenant une activité normale".

Dans le même temps, l'éditeur compte bien attaquer ceux qu'il désigne comme les coupables : trois des filiales du groupe Andersen, ainsi que leur partenaire pour l'audit - Daniel Stulac. Les quatre entités se seraient rendues coupables de négligences, de fraude et de dissimulation d'informations. Peregrine réclame 250 millions de dollars contre chacune de ces parties.

Cession spectaculaire
Peregrine fait donc banqueroute, mais le géant de l'ISTM (la gestion des ressources informatiques) prépare activement sa renaissance. L'éditeur va se séparer d'un actif très stratégique - la gamme de produits Remedy, du nom de l'entreprise que Peregrine avait racheté en Juin 2001. Tous les produits de Remedy iront droit dans l'escarcelle de BMC, un autre géant du marché de l'ISTM qui juge les produits Remedy complémentaires aux siens. A condition toutefois que la transaction soit acceptée par le tribunal du Delaware - bien connnu pour sa "complaisance" envers les sociétés qui font banqueroute.

La rentrée d'argent frais devrait être appréciable pour Peregrine : la transaction se monte à 350 millions de dollars. De quoi convaincre les banques de patienter quelques mois, et garder une certaine marge de manoeuvre opérationnelle.
[Nicolas Six, JDNet]
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters