Les Etats-Unis
limitent les possibilités de procès suite au
bug
C'est finalement
officiel, la Maison Blanche et le Congrès ont conclu un accord
pour limiter le nombre de procès (donc d'indemnisations) qui
pourraient survenir à la suite du bug de l'an 2000. Friants
d'actions en Justice, les Américains seront peut être
déçus de la loi qui devrait être signée
par Bill Clinton prochainement.
Tout d'abord, les entreprises fautives obtiennent un délai
de grâce de 90 jours pendant lesquels elles pourront
réparer les dommages causés sans craindre de
poursuites judiciaires.
Les procès de groupe seront aussi rendus beaucoup plus difficiles.
Pour qu'une action soit intentée, il faudra que plus de 100
personnes (au lieu de 50 habituellement) aient subi un dommage
financier de plus de 10 millions de dollars (contre 1 million
en temps normal).
Le montant maximal des dommages et intérêts ne pourra pas
dépasser 2500000 dollars pour les entreprises de moins de
50 employés. Pour les grandes entreprises en revanche, aucun
plafond n'est prévu et la responsabilité de leurs dirigeants
pourra être mise en cause.
Cette loi intervient au moment où des évaluations
les plus folles les unes que les autres sur le coût des poursuites
consécutives à l'an 2000 (on parlait de de plus
de 1000 milliards de dollars). Mais, pour de nombreux démocrates
et associations de consommateurs, cette décision vient sacrifier
la protection des citoyens au profit des intérêts des grandes
entreprises.
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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