Les Etats-Unis
assouplissent leurs règles d'exportations informatique
Aux Etats-Unis, le
régime d'exportations des processeurs s'adapte aux
réalités du marché technologique. La
réglementation en place jusqu'à présent
limitait l'exportation de processeurs possédant une
puissance de calcul jugée trop importante. Selon ces
règles désuètes, une console de jeu telle
que la Playstation, commercialisable en fin d'année,
ou un ordinateur équipé d'un Pentium III ne
pouvaient pas franchir les frontières du territoire
américain vers certains pays dits sensibles.
Les barêmes étaient fixés selon le nombre
d'opérations traitables à la seconde par le
processeur, et selon le pays de destination, les pays étant
réunis par groupe. Dorénavant, pour les pays
du groupe 2 (Corée du Sud, Afrique du Sud, sud-est
asiatique, Amérique Latine), la limite passe de 10
à 20 milliards d'opérations par secondes.
Les pays de groupe 1 (Chine, Vietnam, Russie, Israël,
Moyen-Orient) sont considérés comme des pays
à risques susceptibles de développer des armements
nucléaires. Les acheteurs militaires de ces pays pourront
se procurer des processeurs traitant 6,5 milliards d'opérations
à la seconde et les acheteurs civils 12,3 milliards.
L'administration Clinton poursuit ainsi sa politique d'assouplissement
des exportations dans la droite ligne de la décision
de rendre possible l'exportation du logiciel de cryptage PGP
(Pretty Good Privacy), logiciel qui entrait alors dans la
catégorie des armes dangereuses.
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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