65314 traitements
informatiques déclarés à la CNIL en 1998
La Commission Nationale
de l'Informatique et des Libertés a rendu publique
son 19ème rapport d'activité. 65314 traitements
informatiques nouveaux ont été déclarés
à la CNIL en France en 1998. Ce nombre a quasiment
doublé en 5 ans. Les demandes d'avis, du secteur public,
ont progressé de 10,2% par rapport à 1997, les
déclarations ordinaires, du secteur privé, quant
à elles ont augmenté de 9,75%.
5022 saisines ont été enregistrées, dont
une majorité de plaintes (+13,75% depuis 1997) concernant
des difficultées sur l'exercice des droits d'accès
et d'opposition sur les informations déposées.
Les secteurs stigmatisés sont: en tête la prospection
commerciale, suivie de la banque, du travail et des télécommunications.
Avec un bond de +35,8%, les demandes de conseil connaissent
une importante progression, traduite par la CNIL comme le
souci des responsables de traitements informatiques de respecter
les droits des personnes et la loi Informatique et Libertés.
Les secteurs de la santé, du travail, de la fiscalité
et des collectivités locales sont les plus demandeurs
de conseils.
Suite à des écarts constatés, la CNIL
a rappelé les règles essentielles dans la gestion
des fichiers informatisés concernant une clientèle,
plus particulièrement la gestion des "bloc-notes",
annotations et commentaires. Avant toute chose, il faut veiller
à ce que les informations enregistrées aient
une corrélation directe avec la finalité du
traitement informatique. La CNIL précise que ces informations
doivent être "pertinentes, adéquates et non excessives".
Hors de question donc de collecter des informations subjectives,
des appréciations morales ou intellectuelles sur un
individu, sur son comportement. Bien entendu, les origines
raciales, opinions politiques, philosophiques, religieux,
les appartenances syndicales ou les moeurs des individus ne
doivent pas figurer dans les fichiers. Ces fichiers ne peuvent
pas être conservés ad vitam eternam: ils doivent
servir uniquement pour la durée du traitement informatique
et être mis à jour. Dernier point, il faut veiller
à faciliter l'accès et la possibilité
de rectification de ces informations aux personnes qui le
demandent.
Pour les responsables informatiques soucieux d'être
parfaitement en conformité avec la loi, le premier
article de la loi du 6 janvier 1978 servira de socle à
une bonne politique de gestion des fichiers informatiques:
"L'informatique doit être au service de chaque citoyen.
son développement doit s'opérer dans le cadre
de la coopération internationale. Elle ne doit porter
atteinte ni à l'identité humaine, ni aux droits
de l'homme, ni à la vie privée, ni aux libertés
individuelles ou publiques". [Christophe
Dupont, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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