Browsers: les entreprises optent massivement pour Internet Explorer

Le cabinet d'études Zona Research vient d'annoncer qu'il arrêtait ce mois-ci son étude du marché des navigateurs Internet après 4 ans d'activité. Le débat ne semble plus passionner les foules et le marché de 200 millions de dollars évoqué alors n'existe pour ainsi dire plus, les browsers étant désormais gratuits. La dernière cuvée de l'étude montre la nette supériorité d'Internet Explorer qui est désormais utilisé dans 69% des internautes en entreprise (36% d'IE 4, 31% pour IE5 et 2% d'IE3) contre 31% pour Netscape (navigator l'emportant encore sur communicator).
La tendance s'est donc retournée en moins de 4 ans. Netscape occupait 71% du marché en janvier 1996, contre seulement 2% pour Explorer. En octobre 1998, Netscape était encore le préféré des surfeurs (60% contre 40% à Netscape). La principale arme de Microsoft a été son système d'exploitation qui a intégré la version 3 puis la 4 de son navigateur. De même, aussi bien Office qu'Encarta en passant par la série Microsoft Games proposaient aux surfeurs d'installer la dernière release du browser de Redmond.
Les entreprises aussi ont eu la vie facilitée: un système d'exploitation installé (Windows 95 ou NT) signifiait un navigateur configuré sans aucune manipulation supplémentaire. Alors que seulement un tiers des entreprises fixaient une ligne directrice et unitaire en terme de navigateur en 1996, ce sont aujourd'hui 73% qui fixent une bonne fois pour toutes le navigateur web à utiliser. Netscape, racheté par AOL en février 1999 s'est vu restreint à la portion congrue des surfeurs: les utilisateurs de système d'epxloitation alternatifs et les clients de certains fournisseurs d'accès qui le préconisent toujours. Seule la version 5 qui sortirait dans quelques semaines selon les rumeurs pourrait sauver le navigateur mythique: la dernière release (4.7) est truffée de bugs et très lente à démarrer... tous les navigateurs n'ont pas la chance de charger la moitié de leurs bibliothèques avec le système d'exploitation.