Vendredi 10 septembre 1999 | |
La France
épargnée par le bug du 9 septembre
Le 9 septembre sonnait
comme le début de toute une série de dates fatidiques
pour certains systèmes informatiques. Hier, les logiciels
fonctionnant sous Cobol et Fortran étaient les premiers
visés. Vieux de quinze ans, ces langages utilisaient
le 9/9/99 pour marquer la fin d'un fichier. Très astucieux
certes mais dangereux ledit jour. En effet, de nombreux fichiers
auraient pu être purement et simplement... tronqués
!
Si le nombre de systèmes utilisant des composants Cobol
est de plus en plus réduit, on ne pouvait toutefois
pas ignorer la menace. Surtout dans le secteur bancaire qui
reste le plus gros utilisateur de ces langages. La banque
centrale du Bangladesh a par exemple choisi de désactiver
son système informatique pour éviter toutes les erreurs
d'écriture. En France, aucun problème n'a été
constaté mais il convient d'être prudent et d'attendre
avant de crier victoire: certains services bancaires (comme
les autorisations de découvert) comportaient comme
échéance le 9/9/99, date indiquée à
l'époque pour ne pas donner de fin à une opération.
A l'étranger, par contre, la situation ne s'est pas
révélée sans problème. Au Liban,
c'est le tirage du Loto qui a dû être interrompu
suite au bug. Aux Pays-Bas, ce sont les lignes téléphoniques
de secours des autorités qui ont subi les problèmes
du bug. Amsterdam s'est retrouvée isolée pendant
la nuit, incapable d'utiliser les numéros de secours.
C'est donc un premier test de passage de date qui s'est effectué
sans problème. Les compagnies d'électricité
américaines avaient d'ailleurs choisi cette date comme
un "pré-test" en vue de passage à
l'an 2000.
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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