Le Cigref met en garde contre les modifications de dernière
minute
A 100 jours de la date fatidique, le Cigref (Club informatique
des grandes entreprises françaises) est partagé
entre satisfaction et inquiétude. Côté
satisfaction, on note, au 15 septembre, que les grands groupes
français ont finalisé 95% de leurs tests
les plus importants portant sur les points critiques de leurs
systèmes. Côté inquiétude, la trêve
dans les modifications des produits et systèmes informatiques
n'est pas respectés par les fournisseurs, les pouvoirs
publics et les utilisateurs.
Cette trêve aurait déjà dû commencer
et devrait durer jusqu'au lendemain du passage à l'an
2000, voire les jours suivants. Elle est indispensable pour
que, dans la chaîne d'interaction entre partenaires,
fournisseurs, ou au sein même des entreprises, des modifications
n'entraînent pas de désordres par un effet de
dominos.
C'est la prise de conscience tardive de nombreux fournisseurs
qui explique le plus le non respect de cette trêve.
De plus, les problèmes découverts par les utilisateurs
nécessitent des corrections qui ne peuvent pas toujours
attendre 3 mois, l'après an 2000. Les pouvoirs publics
quant à eux ne peuvent pas reporter certaines modifications,
telles le changement d'un taux de TVA à répercuter
dans les paramètres de tables de correspondances.
Le Cigref s'inquiète particulièrement de ces
modifications de dernière minute des fournisseurs dans
la mesure où les entreprises clientes n'en sont pas
toujours averties. Il insiste sur la nécesité
pour les entreprises de connaître la nature des corrections
afin de savoir quelles sont les conséquences si elles-mêmes
répercutent ou pas ces modifications, selon leurs propres
priorités.
La notion d'arbitrage est ausi très importante. Il
est nécessaire que, parfois aux niveaux les plus élevés,
comme à la DG (direction générale), on
tranche sur la justesse de telle ou telle modification. Le
Cigref a déjà reçu une vingtaine de demandes
de DSI pour que leurs directions générales soient
informées de ce point précis. S'il est clair
qu'on n'arrivera pas au gel complet des corrections et modifications,
les changements de dernière minute risquent de causer
plus de mal que de bien. [Christophe
Dupont, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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