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Chaque semaine, le JI détaille les étapes de la construction et présente l'évolution de sites Web remarquables. Pour participer à cette rubrique, contactez François Morel.

L'entreprise: Kompass France a ouvert ses portes il y a près de 30 ans. La société qui fournit et alimente une base de données de 1,5 millions d'entreprises au niveau mondial (150.000 en France) a lancé son premier site vitrine en 1996. A partir de 1998, elle décide d'investir davantage dans Internet et prépare le lancement de son portail de services à destination des entreprises. Ouvert en octobre 1999, ce dernier offre la possibilité de rechercher des informations sur les entreprises répertoriées, ainsi que sur une base de plus de 50.000 produits nomenclaturés. L'offre proposée s'avère à 95 % gratuite. Aujourd'hui, Kompass.fr enregistre près de 1,5 millions de pages vues chaque mois, soit plus de 60.000 visiteurs uniques.
Les responsables du projet: arrivé en janvier 1999 pour monter le projet en tant que directeur du site, Salime Nassur a assuré la mise en oeuvre du portail de bout en bout. Il a notamment procédé au recrutement d'une équipe de 20 personnes qui devrait passer à 40 d'ici la fin de l'année. Jean-Philippe Lorenzo, en tant que directeur technique, s'est notamment chargé des choix concernant les technologies du site. Lors de l'entretien, il a apporté les réponses aux questions d'ordre technique.

Quels sont les objectifs du site ?
Salime Nassur : "Notre leitmotiv est de faire gagner du temps aux décideurs. Mais pour Kompass, il s'agit d'accroître sa notoriété sur Internet en développant ses activités en ligne. Le site a pour vocation de répondre à l'ensemble des problématiques des professionnels, qui n'ont pas besoin pour cela de s'enregistrer. Notre première vocation consiste à être exhaustifs. La seconde est d'organiser et de réaliser une veille à destination des cadres dirigeants."

Quels ont été les moyens investis, financiers et humains ?

"Pour la partie design et ergonomie, 5-6 personnes ont été mobilisées sur une période de deux mois. Nous avons partiellement sous-traité cette étape à la société NormaNet. La partie liée aux bases de données a quant à elle nécessité 3 ou 4 mois de la part de trois développeurs. En tout, le projet a coûté quelques dizaines de millions de francs. Je ne peux pas trop rentrer dans les détails concernant nos investissements car Kompass fait partie des activités Internet de France Télécom qui seront introduites en bourse avec Wanadoo."


Avez-vous calculé un retour sur investissement ?

"La rentabilité du portail devrait être atteinte dans deux ou trois ans."


Quels sont les pincipaux défis du site sur un plan technique ?
Jean-Philippe Lorenzo : "La principale difficulté fut d'implémenter la base de données objet. La deuxième version du site a fait l'objet d'une refonte en près d'un mois, ce qui a constitué pour nous un challenge important. Nous avons procédé en opération commando, en mettant en place des équipes complètement dédiées et surtout motivées. Car nous avons fait appel au travail de nuit et le week-end."

Sur quels outils s'appuie Kompass.fr ?
"Le site tourne sur une plate-forme Sun Solaris avec un serveur web Apache. Le serveur d'application est Jasmine de Computer Associates, et la base de données Ingres du même éditeur. Ensuite, toutes les applications ont été développées en interne, sauf pour certains développements spécialisés pour lesquels nous avons fait appel à des prestataires. Pendant quelque temps, des développeurs de Computer Associates et de la SSII Masterline ont travaillé chez nous.
Pour les pages dynamiques, nous travaillons avec Jasmine qui dispose de son propre langage de templates du nom de ODQL. Il s'agit d'un format très propriétaire qui ne s'appuie pas sur Java. Les pages dynamiques sont stockées dans la base et éxécutées à l'intérieur de Jasmine à l'aide de requêtes objet et de balises particulières. Nous avons choisi cette solution car nous sommes partenaires de longue date de Computer Associates, et il s'agissait à l'époque du premier environnement comprenant une base objet orientée web. Par ailleurs, les versions futures de Jasmine devraient intégrer Java."

Comment se présente l'architecture du site ?
"Nous sommes hébergés chez nous avec une liaison spécialisée à 1 Mbit dédiée au site et protégée par un firewall. Notre parc comporte un seul serveur qui supporte très bien pour l'instant la fréquentation. Avant, nous fonctionnions sur un serveur NT, mais nous avons changé pour Solaris qui est mieux dimensionné et offre plus de puissance. En mars 2000, le serveur NT commençait à être écrasé par la charge. La migration de Jasmine d'une plate-forme à l'autre s'est avérée très fluide. Et pour l'administration du site, nous sommes passés à des langages de type Perl, Java et PHP."

Avez-vous rencontré des difficultés techniques ?
"Quels que soient les produits choisis, ils réclament presque toujours un temps d'adaptation. Selon moi, il s'agit d'une démarche normale de fonctionnement. La partie technique la plus difficile a été la programmation de la base. La plupart des autres développements ont été relativement simples et conviennent à un développeur qui connaît Javascript et HTML."

Utilisez-vous des outils de mesure d'audience ?
"Salime Nassur : Notre régie AdLink utilise le logiciel Dart pour la gestion des bandeaux publicitaires, ce qui nous permet d'obtenir une certification pour notre audience. Nous recoupons ensuite ces chiffres avec ceux fournis par WebTrends qui analyse les fichiers logs. Enfin, nous sommes en train de chercher une troisième solution de type Médiamétrie afin de recouper et de certifier encore, bien que Dart s'avère déjà relativement fiable."

Comment gérez-vous l'ergonomie ?
"Nous souhaitions que l'ensemble des contenus soit accessible en deux clics de souris. La plus grande partie des rubriques sont disponibles depuis la page d'accueil. Nous avons déterminé les concepts de navigation en interne et NormaNet s'est occupé des développements en fonction du cahier des charges que nous lui avons fourni. Celui-ci était très détaillé car nous avions une idée assez précise de ce que nous voulions, c'est-à-dire un site d'aspect professionnel qui ne soit pas rébarbatif."

Des tests utilisateurs ont-ils été conduits ?
"Oui mais de façon très limitée, sur une vingtaine de personnes qui se sont déplacées chez nous. L'objectif était surtout de valider l'accès rapide à l'information et de noter les impressions face à un design non austère. Nous voulions enfin vérifier que le site était bien positionné par rapport à nos volontés, et pas seulement sur la marque."

Quelles sont les évolutions prévues pour le site ?
"Sur les 3 étapes que nous avons définies, nous avons déjà réalisé la première, qui était d'enrichir le contenu du site grâce à de nouveaux partenaires et applications. La deuxième étape consistera à mettre en place des modules de communication, comme des forums, qui permettront aux professionnels d'échanger des expériences. Nous travaillons là-dessus cet été et les fonctions de collaboration devraient être disponibles à la rentrée. Enfin, dans un troisième temps, nous souhaiterions mettre en relation acheteurs et fournisseurs afin de leur permettre de mener des transactions en ligne. Nous sommes en train d'étudier les différentes possibilités pour acheter directement des produits en ligne sans installation d'un module chez le fournisseur. L'entrée en production sera vraisemblablement prévue pour la fin de l'année ou le début 2001."

Quelles leçons avez-vous tirées de votre expérience, et quels conseils donneriez-vous à ceux qui se lancent ?
"Un des premiers conseils serait de ne pas confondre la rapidité et la précipitation. Chacun sait qu'il faut aller très vite avec Internet, mais en allant trop vite, les solutions montées rapidement ne sont pas forcément pérennes. Il est donc nécessaire de faire appel à des spécialistes, aussi bien en interne que chez les prestataires. Car Internet est véritablement un métier complexe qui nécessite de mettre en place une fonction transverse au sein de l'entreprise.
En terme de prévisions budgétaires, il est évident qu'il y a toujours des coûts cachés. Aujourd'hui, l'équipe dédiée représente 20 personnes, ce qui n'était pas prévu en 1999. Comme notre succès a été très rapide, nous avons modifié notre business plan afin de nous doter de moyens à la hauteur de nos ambitions. Nous allons bientôt délocaliser tout le département Internet dans de nouveaux locaux plus étendus avec une installation appropriée.
"


Liens utiles
L'entreprise:

Kompass.fr

Les fournisseurs: CAI
MasterLine
NormaNet
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