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An
2000
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La
Bourse de Paris attend sereinement l'an 2000
La Bourse de Paris est fin prête pour le
passage à l'an 2000. C'est ce qu'a affirmé son vice président
Alain Morice, dans une interview accordée à l'agence de
presse Reuters. Il en aura coûté 35 millions de francs
à la place de Paris pour accorder ses systèmes d'informations,
réaliser les tests et mettre au point ses plans de passage
et de continuité. La préparation a débuté en même temps
que celle pour le passage à l'Euro, mi 1996. Toutefois
c'est cette dernière qui a longtemps monopolisé les efforts.
Le budget pour l'Euro a d'ailleurs été, avec près de 100
millions de francs, bien plus conséquent. Près de 40%
de cette somme ont été alloués à la communication. Divers
scénarios catastrophes ont été envisagés en fonction de
la dégradation des systèmes d'informations. Le plus grave
prend le postulat qu'aucun système ne fonctionne, ainsi
que le réseau. Dans ce cas de figure, la Bourse procéderait
à ce que l'on nomme une cotation par boîte. C'est à dire
que les intermédiaires envoient leurs ordres par tous
moyens "papier" disponibles, la Bourse les centralisera
et procèdera à une cotation par jour. Si jamais les membres
(traders, banques) n'ont plus accès à leurs salles de
marché, une salle de secours de 70 postes sera mise à
leur disposition. En amont, la direction informatique
compte sur les sauvegardes qui sont régulièrement effectuées
en interne. Une sauvegarde système complète est faite
chaque mois et une sauvegarde des données boursières est
lancée chaque week end. Le 30 décembre sera le dernier
jour d'opérations bousières. Le lendemain à midi, les
ordinateurs cesseront toute activité pour n'être redémarrés
que quelques heures après minuit. Entre 3h00 et 7h00,
les applications seront relancées. Durant toute la journée
du premier janvier, la Bourse de Paris se pliera comme
de nombreuses entreprises à des tests et des vérifications.
Le 2 janvier les connexions avec les traders et les banques
seront rétablies. Une première simulation de session se
déroulera de 7h45 à 17h00, une autre le lendemain de 6h00
à 9h00, heure de la réouverture normal. En tout état de
cause, la Bourse de Paris ne s'inquiète pas du bug. 9
tests de passage réussis, avec l'ensemble de ses intermédiaires,
l'ont conforté dans cet optimisme. Une délégation présente
à Tokyo suivra le passage de la première place boursière
à entrer dans l'an 2000, et pourra tirer leçon des éventuelles
erreurs se présentant. Toutefois tout arrêt de cette Bourse
n'aura pas d'impact sur le fonctionnement de celle de
Paris, tout juste un impact sur le marché (plus sérieux
en cas d'arrêt de Wall Street). [Christophe
Dupont, JI](Mardi 21 décembre
1999)
Responsable de rubrique
: Alain
Steinmann
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