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Interviews |
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Jean-François Rougé
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Maîtrise
d'oeuvre Intranet |
Société
Générale |
"C'est
avant tout le nombre de connecteurs de la solution d'Hummingbird
qui nous a convaincu" |
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Dès 1996, la Société
Générale compte faciliter l'accés aux informations de son
intranet documentaire par la mise en place d'un moteur de recherche.
Jean-François Rougé, responsable de la maîtrise d'oeuvre du
projet, revient ici sur le choix de la solution d'Hummingbird
et sur les différentes phases d'intégration.
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Propos recueillis par Antoine Crochet Damais le 02
juillet 2001
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JDNet
Solutions Quels étaient vos objectifs au départ ?
Jean-François Rougé.
Lors du lancement
de ce projet en 1996, l'objectif était de permettre aux clients
internes d'accéder aux informations de l'intranet du
siège, et ceci d'une autre manière qu'en parcourant
les systèmes de stockage hiérarchique. La fonction de recherche
devait notamment pouvoir indexer toute donnée publique
distribuée par le système, sans tenir compte de
la technologie serveur utilisée.
Sur
quelle architecture repose cet intranet ?
Il
s'appuie sur une architecture serveur ouverte. Une plate-forme
mutualisée d'hébergement est à la disposition des maîtrises
d'uvre de développement et accueille la plupart des sites intranet
de publication de la banque. Cette plate-forme héberge des bases
documentaires, des sites statiques et des applications dynamiques.
Elle s'appuie sur Microsoft
IIS comme serveur Web en frontal, SQLServer comme serveur de
base de données et Lotus
Domino pour ce qui est de la base
documentaire. Si l'un des sites intranet utilise
une
autre base de données (Oracle, DB2,
) ou bien
un progiciel apportant sa propre technologie, un serveur spécifique
entre alors en jeu pour gérer l'hébergement. Ce site
pouvant alors être référencé sur notre intranet général
à la condition d'en respecter quelques normes - dont la charte
graphique.
Le
projet a-t-il donné lieu à un appel d'offres ?
Un
appel d'offres a été lancé sous la forme d'un comparatif technique.
La Direction Informatique disposant de ses propres experts,
le choix s'est fait suite à une étude de marché et à une comparaison
des produits par l'équipe interne. Cette étape s'est également
appuyée sur l'avis de consultants externes ayant effectué des
études similaires.
Quelles
ont été les solutions retenues ?
A
l'origine, les deux produits ayant retenu notre attention étaient
le logiciel Topic de la société Verity et Search Server de la
société Fulcrum, qui a maintenant intégré le groupe Hummingbird.
Lors de la dernière mise à jour du produit, nous avons également
étudié le produit Index Server de Microsoft, mais nous l'avons
écarté rapidement car il nous a paru trop limité en terme de
fonctionnalités.
Quels
critères ont présidé au choix de la solution Hummingbird ?
Ce
produit a l'avantage de posséder de nombreux connecteurs, notamment
pour les technologies utilisées sur notre intranet. Les tests
effectués à l'époque ont révélé un produit
à la fois souple, et facile à installer et à
administrer. De plus, l'équipe technique et commerciale de la
filiale française a été très réactive. Elle nous
a permis de monter un prototype convaincant rapidement.
Aujourd'hui,
où en est le déploiement de la solution ?
Le moteur
de recherche est configuré de telle manière qu'il peut indexer
tout site hébergé sur l'architecture mutualisée (technologie
Lotus Domino, pages HTML statiques ou base de données SQLServer).
Au cas par cas, il indexe également des sites 'externes'
à cette plate-forme si l'un des connecteurs acquis avec Fulcrum
le permet. Ainsi l'indexation de tables DB/2 a été réalisée
pour une application utilisant des données de référence pour
le réseau d'agences, via une interface ODBC StarSQL.
Quels
ont été les moyens financiers
et humains investis ?
L'installation
et le déploiement de la première version a demandé une trentaine
de jours/homme en interne. Cette édition n'indexait alors
qu'une petite dizaine de sites. Plus de 40 sites sont maintenant
indexés par le moteur.
Avez-vous
rencontré des difficultés techniques ?
Le
manque du produit par rapport à notre problématique réside dans
son incapacité à filtrer l'affichage des résultats
de recherche en fonction des droits d'accès utilisateur - qui
dans notre cas sont gérés par Domino. Il ne nous
est pas non plus possible de restreindre l'indexation à certains
types de document stockés dans une base Notes. Le déploiement
et l'intégration avec les bases de données se sont effectués
pour leur part sans aucun problème.
Et
des problèmes particuliers lors de l'utilisation ?
Lorsque
la structure de la base de données ou la base documentaire d'un
site évolue (notamment Lotus Notes), il est nécessaire
de reconfigurer les indexes Fulcrum pour conserver la cohérence
des recherches. Or, le service chargé de prendre en charge
la phase d'indexation n'est pas forcément au courant de l'évolution
de la structure d'un site indexé. Il faudrait pour ce faire
qu'une alerte se déclenche automatiquement si un site est 'mal
indexé'.
Quel
bilan faites-vous de l'utilisation de la solution Hummingbird
?
Le
bilan est positif. Ce produit permet d'indexer des sites directement
à la source, en privilégiant l'indexation des bases de données
ou des bases documentaires. Et ceci à la différence
des crawler web qui prennent en charge un maximum de pages HTML
statiques. Au final, l'outil Hummingbird
contribue à diminuer très sensiblement la taille des
indexes, tout en prenant en compte également les pages
dynamiques créées à partir de bases de
données.
Quels
conseils donneriez-vous à ceux qui se lancent dans un tel projet
?
La
mise en place d'une fonction de recherche sur un intranet documentaire
s'appuie sur un moteur, des sources indexées, mais également
une interface cliente. Si celle-ci est peu conviviale ou trop
complexe, l'utilisateur va avoir du mal à trouver la fonction
de recherche pertinente et risque de s'en détourner. Lors de
la mise en place de la deuxième version du produit, l'ergonomie
côté client a été entièrement
repensée. Nous avons notamment rendu possible la recherche
plein texte directement depuis la page d'accueil du portail.
Suite à cette modification, l'audience du module est
passée d'1 utilisateur sur 40 à 3 utilisateurs sur 4. Ce taux
de pénétration n'a pas diminué depuis.
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Après avoir travaillé 6 ans chez Cap Gemini pour lequel
il intervient notamment sur des projets de GroupWare sous Lotus
Domino, Jean-François Rougé entre à la Société Générale début
2000. Couvrant les aspects architecture et développement, il
est notament responsable de la maîtrise d'oeuvre de l'intranet
siège de la banque.
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