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Interviews |
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Jos Dikhoff
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CEO
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Tridion
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"Nous
allons nous concentrer sur la stricte gestion du contenu" |
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Tridion
figure dans la longue liste des éditeurs de solutions
de gestion de contenus web. Pour se différencier, l'éditeur
néerlandais compte se spécialiser là où
d'autres choisissent de jouer la carte de la polyvalence.
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Propos recueillis par Cyril Dhenin le 11 juillet
2001
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JDNet
Solutions: Beaucoup de monde se bouscule sur le marché
de la gestion de contenus web. Où vous situez-vous dans
cet univers ?
C'est
un marché, je le reconnais, très confus que l'on
peut découper en trois segments qui correspondent en
fait aux trois étages applicatifs: la génération
du contenu, la gestion du contenu, et le déploiement.
La création du contenu correspond au niveau où
l'on trouve les données, structurées ou non, stockées
dans des bases de données, dans des progiciels, dans
des arborescences de fichiers, etc. Le déploiement s'apparente
de son côté à la couche infrastructure où
l'on trouve notamment les serveurs d'applications. C'est sur
l'étage intermédiaire, celui de la stricte gestion
du contenu, que Tridion compte se concentrer.
Un
étage où l'on trouve par exemple des acteurs comme
Documentum, Interwoven ou encore Autonomy... Une consolidation
entre Tridion et l'un de ces acteurs est-elle envisageable ?
Nous
verrons mais cela pourrait en effet avoir du sens pour élargir
notre couverture fonctionnelle. Une certitude en tout cas, nous
allons travailler à nous développer horizontalement
sur l'étage de la gestion du contenu. Autrement dit,
nous n'avons pas l'intention de monter ou de descendre dans
les niveaux de l'infrastructure pour devenir une vaste plate-forme
e-business.
Aux
antipodes donc du positionnement d'un Vignette ?
C'est
vrai. D'ailleurs, si nous nous retrouvons sur un appel d'offres
en face à face avec un Vignette, nous en concluons généralement
que le besoin a du être mal qualifié. Nous sommes
beaucoup plus concurrents aujourd'hui d'un Documentum ou d'un
Interwoven que nous rencontrons régulièrement
sur les appels d'offres.
Ce
positionnement inscrit nettement votre solution dans une logique
de "best of breed" ?
Oui
et nous l'assumons très bien, parce que nous proposons
un outil particulièrement ouvert. Notre plate-forme Dialog
Server tire pleinement parti du langage XML, d'où notre
partenariat avec Software AG (éditeur d'une base de données
XML, ndlr). Nous continuons aussi de travailler sur ce que nous
appelons Business Connector : une solution d'intégration
entre notre plate-forme et les back-office existants qui se
combine à des standards comme XSLT ou SOAP. Enfin, l'architecture
de notre produit, fondée sur Java et le modèle
J2EE s'adosse sans problème aux serveurs d'applications
du marché.
Vous
avez signé récemment avec Carrefour qui a retenu
votre solution à l'échelle européenne.
Combien de références comptez-vous aujourd'hui
Aujourd'hui,
nous comptons 60 clients. Dans le cas de Carrefour, sachez qu'ils
ont d'abord validé notre plate-forme sur le site français
avant d'envisager un déploiement à l'échelle
européenne. C'est le cheminement d'une bonne partie des
clients qui cherchent aujourd'hui des solutions capables à
la fois de soutenir des déploiements internationaux et
de garantir la cohérence du contenu.
Comment
se ventilent vos projets entre les sites internet et les intranet
?
Le
nombre de projets intranet progresse fortement et représente
aujourd'hui 50 % de nos affaires. Une tendance dont nous
tiendrons forcément compte pour continuer d'améliorer
notre plate-forme.
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Vice-président en charge des ventes de Tridion depuis
août 2000, Jos Dikhoff a pris les responsabilités
de CEO au mois de mai dernier. Avant de rejoindre Tridion, il
s'est occupé du développement d'activités
pour le compte d'éditeurs de logiciels comme Oracle,
Seagull et Usoft. |
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