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Interviews |
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Jean-Michel Petit
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Directeur
Général France |
Vignette
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"Les
projets e-business s'inscrivent désormais dans des schémas directeurs" |
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A l'occasion de la sortie de Vignette Content Suite V6,
le directeur général France de l'éditeur dresse le bilan de
santé des chantiers e-business.
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Propos recueillis par Cyril Dhenin le 10 septembre
2001
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Comment
Vignette vit la morosité actuelle du marché?
Jean-Michel Petit: Nous
vivons une remise à plat des projets e-business.
Si les chantiers de type e-commerce
sont clairement gelés, de nouveaux projets émergent
aussi qui s'inscrivent désormais dans un schéma
directeur et reposent sur une analyse des fondamentaux: retour
sur investissement, niveau d'intégration avec l'existant,
etc. Et ça, c'est radicalement nouveau.
Quels
sont les projets qui motivent aujourd'hui le déploiement
d'une plate-forme comme Vignette ?
J'en vois au moins deux types. Primo, les projets de consolidation
d'intranets afin de rationaliser la gestion du contenu au sein
d'un grand groupe. Secundo, les projets multi-canaux qui cherchent
à toucher avec la même plate-forme les clients
finaux mais aussi tous les partenaires. Dans notre domaine,
les entreprises cherchent un interlocuteur et un seul...
Justement,
beaucoup d'acteurs oeuvrent aujourd'hui sur le terrain de la
gestion de contenu. Comment entendez-vous vous démarquer
?
Analysons l'évolution du marché. Les éditeurs
de serveurs d'applications ont choisi de faire la différence
sur la puissance transactionnelle qui, dans le domaine de la
gestion de contenu n'est pas un aspect moteur. Des éditeurs
ont pour leur part misé sur la personnalisation et le
one-to-one, une problématique très B to C mais
beaucoup moins pertinente en environnement B to B. Enfin, d'autres
sont restés concentrés sur la chaîne de
la gestion de contenu, de l'intégration au portail. Nous
nous classons dans cette catégorie et je pense que très
peu d'éditeurs y sont présents.
Votre
offre ne se limite pourtant pas à la gestion de contenus.
Certaines de votre briques relèvent par exemple de l'EAI
et d'autres de l'analyse de données.
Oui mais nous ne concurrençons pas pour autant un webMethods
sur le terrain de l'EAI ou un SAS sur celui du CRM analytique.
Nous nous en tenons à ce que nous savons faire.
Qui
rencontrez-vous le plus souvent sur les appels d'offres ?
C'est très variable. Quand le projet est très
axé sur la gestion de contenu, nous rencontrons souvent
Documentum et Interwoven. Le concurrent le plus régulier
rest peut-être le gros développement spécifique
interne.
Que
change Vignette V6, que vous venez d'annoncer, dans la structuration
de votre offre ?
Avec cette version, nous avons vraiment essayé de simplifier
notre offre. D'en faire une suite intégrée, d'où
son nom "Vignette Content Suite V6". Cette suite intègre
des modules qui étaient auparavant dissociés.
Sont donc dorénavant regroupés dans cette suite
les modules de gestion de contenu, d'intégration, de
personnalisation et de reporting. Au-delà de cette suite,
pour chacun des trois grands besoins - gestion, intégration,
analyse - nous proposons des extensions pour répondre
à des besoins plus avancées: pour faire de la
mutualisation de contenu par exemple ou pour servir des terminaux
mobiles.
Vignette
a la réputation, justifiée, de ne pas être
à la portée de toutes les bourses. Le modèle
tarifaire évolue-t-il avec la V6 ?
Les tarifs se simplifient avec l'offre. Auparavant, chaque module
avait un prix, lequel pouvait prendre en compte le nombre de
processeurs et de pages vues. Désormais, le prix d'entrée
de la suite est de 256 000 euros et évolue ensuite en
fonction du nombre de processeurs. En outre, les serveurs de
développement ne sont plus facturés.
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