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Interviews |
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Erik Wetmore
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Responsable
senior du développement pour le marché câble et satellite
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Portal
Software
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"Notre
plate-forme facture dynamiquement une large variété de
services" |
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L'été dernier, l'éditeur californien
Portal
Software dévoilait une solution destinée
à la facturation des services délivrés
par les opérateurs câble et satellite. Avant
sa commercialisation officielle sur le marché français
en septembre, cette nouvelle mouture d'Infranet a d'ores
et déjà été adoptée
par plusieurs géants dans le monde, comme Telstra
en Australie, Telewest en Grande-Bretagne, Time Warner
Cable aux Etats-Unis et Primacom en Allemagne. Entretien.
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Propos recueillis par
François Morel le 25
septembre 2001
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JDNet
Solutions : Vous venez d'étendre votre solution
Infranet au câble et au satellite. Quels en sont
les principaux enjeux ?
Erik Wetmore : Pour
les entreprises, l'important
c'est la flexibilité qui permet de réduire
les délais de mise sur le marché. C'est
pourquoi nous avons bâti une plate-forme de pointe,
Infranet, qui est commune à tous nos clients quels
que soient leurs besoins de facturation dynamique.
Nous nous sommes rendus compte que le marché du
câble et du satellite était très stratégique
pour nous. D'une part, ce marché très large
cible environ 300 millions d'abonnés. D'autre
part, il connaît aujourd'hui une évolution
fondamentale. Nous constatons que ce marché progresse
de la fourniture d'un service vidéo simple combiné
à une faible compétition sur le marché,
vers le fait de fournir plus de services dans un environnement
plus compétitif. Or, nous avons également
pris conscience du fait que notre plate-forme y était
très bien adaptée. Par conséquent,
nous avons simplement étendu ses capacités
pour supporter le câble et le satellite.
Outre
son évolution, le marché des services par
câble et satellite continue-t-il de croître
?
Il continue de croître
de deux façons. Tout d'abord, le nombre d'abonnés
progresse. Et ensuite, nous constatons une augmentation
du revenu moyen par abonné. Comme la demande est
forte, les opérateurs câble et satellite
ont surtout besoin de se concentrer sur les clients existants
pour leur fournir des services additionnels.
Quelles
nouveautés apportez-vous par rapport à des
plates-formes déjà existantes ?
Les anciennes solutions n'étaient
pas taillées pour supporter de multiples services
en simultané. Or, en ajoutant des modules, notre
plate-forme centrale facture dynamiquement une large variété
de services. Elle supporte aussi bien la télévision
par câble et satellite, que la vidéo à
la demande, les télécommunications fixes
ou mobiles, et les services IP. De plus, la facturation
s'effectue en temps réel, mais nous pouvons aussi
facturer en différé. Parmi les fonctions
évoluées, la solution prend en charge les
points de fidélité et d'autres programmes
du même type. Enfin, elle s'adapte très bien
à des modes de tarification spécifiques
comme le pay per view.
Facturez-vous
également des services comme Internet par satellite
? Où en est le marché sur ce plan ?
Nous voyons des nouveautés
arriver en ce moment. Il existe aujourd'hui une possibilité
d'incorporer des technologies DSL à l'intérieur
de connexions par satellite, et ce directement et indirectement.
L'exemple direct est celui de l'abonné américain
qui reçoit la télévision par un fournisseur
ADSL, et l'indirect concerne les partenariats entre ce
dernier et les opérateurs de télécommunication.
Concrètement, il est possible d'utiliser les technologies
DSL pour le canal de retour, ce qui devrait devenir un
enjeu majeur pour le développement de ce marché.
Par ce biais, je vois le satellite devenir l'une des principale
façons d'accéder à des services Internet,
au même titre que le câble. Or, nous sommes
un partenaire clef pour aider l'entreprise à générer
des revenus à l'aide de ces services interactifs.
Quels
sont vos avantages sur le plan technique ? Et quel degré
d'intégration proposez-vous avec les autres applications
de l'opérateur, en particulier CRM ?
Notre plate-forme logicielle
est totalement orientée objets, et donc elle constitue
un environnement très flexible et ouvert. Elle
a été aussi bien programmée en Java,
qu'en C++ et en Corba. De plus, tous nos connecteurs API
sont ouverts et pleinement documentés. Du côté
des bases de données, nous nous interfaçons
avec Oracle et Microsoft.
Du point de vue du CRM (gestion de la relation client),
nous sommes très proches de Siebel. Ensemble, nous
aidons les opérateurs à tirer le plus grand
potentiel de leurs réseaux. De leur côté,
ils ne peuvent déployer correctement une application
dédiée à leur gestion de la relation
client sans une solution flexible comme la nôtre,
car sinon leur système de CRM aurait des résultats
très limités. A part Siebel, nous travaillons
aussi avec Vantive (PeopleSoft), Clarify et un éditeur
spécialisé dans le marché du câble
et du satellite, Jones Cyber Solutions.
Vous
venez également de sortir une solution dédiée
à l'interconnexion. De quoi s'agit-il ?
Infranet Interconnect est
un produit consacré au marché de l'interconnexion
entre opérateurs qui signent des accords spécifiques,
par exemple pour faire passer la téléphonie
sur le réseau IP d'un partenaire. Or, il existe
un besoin très important sur le marché des
communications vis-à-vis de solutions pour la facturation
automatisée de l'interconnexion. Parmi nos clients,
China Mobile compte des millions d'abonnés et a
acheté Infranet pour supporter ses accords avec
l'ensemble de ses partenaires.
Pourquoi
votre plate-forme est dite "convergente" ?
Nous venons de lancer notre
solution spécifique pour le câble et le satellite
afin de pouvoir facturer les services de télévision
et vidéo. Et à présent, les opérateurs
disposent d'une plate-forme de facturation convergente
pour supporter tous leurs services. Si nous prenons les
services dans le cadre de la distribution de masse, Infranet
se chargera aussi bien de comptabiliser les données
à haut débit, que le pay per view et la
télévision interactive.
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Avant de rejoindre Portal Software, Erik Wetmore
a passé dix années dans le conseil en organisation,
d'abord en pratique stratégique chez Arthur D.
Little, puis chez Ernst & Young en pratique
nationale des secteurs des télécommunications
et de l'énergie. Il détient un BA en mathématiques
et économie de l'université de Californie,
ainsi qu'un MBA de l'université de Chicago.
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