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Interviews

Jean-Louis Bénard
Directeur technique
Business Interactif

"Les clients sont devenus méfiants à l'égard de la nouveauté technologique"
          

Les directeurs informatiques reprennent la main sur les projets mais la vie n'est pas forcément plus simple pour autant. Le point sur l'évolution des projets avec le directeur technique de Business Interactif.

Propos recueillis par Cyril Dhenin le 19 mars 2002 .

Comment Business Interactif gère le contexte difficile que vit actuellement l'industrie du service informatique ?
Jean-Louis Bénard: Nous avons la chance de nous appuyer sur des clients historiques, comme Carrefour par exemple, qui représente un bon volume de travail en termes de maintenance applicative. Cela dit, les nouveaux projets n'ont pas disparu, qu'il s'agisse de projet de refonte ou d'intégration. Ce qui change, c'est le rapport au temps. Aujourd'hui tout prend beaucoup plus de temps, du cahier des charges au démarrage du projet en passant par la signature.

On a l'impression aussi que le timing des projets est beaucoup plus saccadé, que les entreprises n'hésitent pas à suspendre un projet même stratégique quelques mois...
Ce que nous subissons beaucoup, ce sont des retards dans le démarrage des projets, pour des raisons d'exercice budgétaire notamment. D'où l'intérêt de travailler dans la mesure du possible avec des clients partenaires de longue date qui avancent avec vous sur le long terme.

Outre le rapport au temps, quels autres changements observez-vous dans vos rapports aux clients ?
Le plus évident c'est la reprise en main des projets par les directions informatiques. Contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là, ce n'est pas la "revanche des DSI sur les directions marketing". Au contraire, je trouve que l'on assiste à un ré-équilibrage assez sain et qui permet une bonne formalisation technique des projets. Notre travail en est grandement facilité.

La concurrence est particulièrement âpre en ce moment. Qui rencontrez-vous le plus régulièrement sur les appels d'offres ?
Nous croisons les Fi System et autres SQLI mais surtout de grands acteurs comme IBM Global Services, Accenture, Atos Origin. Grands et moins grands se retrouvent désormais sur les mêmes projets. Sans oublier les éditeurs...

Vous voulez dire que les divisions services des éditeurs montent sensiblement en puissance ?
Je peux vous dire que nous venons de décrocher la refonte de chronopost.com face à un éditeur. Nos relations avec les éditeurs sont de plus en plus ambigues dans la mesure où les revenus des licences logicielles suffisent de moins en moins à les faire vivre. Ils ont l'avantage de maîtriser parfaitement leur produit, en revanche, ils ne sont pas les mieux placés pour coordonner un projet. Et, pour l'heure, les clients ne sont pas dupes.

Côté éditeurs, justement avec qui, et avec quelles technologies, travaillez-vous le plus ?
Historiquement, FRA (SSII rachetée par Business Interactif et dont Jean-Louis Bénard était DG) a travaillé dans un premier temps avec les architectures Microsoft et à partir de l'année 2000 avec les technologies J2EE. Nous avons mené plusieurs projets qui mettent en oeuvre des exploitations assez poussées de SQL Server, mais aussi de Biztalk, l'outil d'EAI de Microsoft. Nous l'avons déployé par exemple chez EMI/Virgin. En ce qui concerne J2EE, nous travaillons aussi bien avec l'offre de BEA qu'avec celle d'IBM, deux plates-formes qui nous semblent désormais bien équilibrées.

Qui choisit le serveur d'applications ? Vous ou le client ?
Très souvent, c'est le client. De plus en plus, les grands groupes publient des listes de recommandations où sont précisés les serveurs d'applications et les bases de données avec lesquels il faut travailler.

Pour les bases de données, quelle est votre religion ?
Nous travaillons presque uniquement avec SQL Server et Oracle. Nous rencontrons DB2 (la base de données d'IBM, ndlr) uniquement dans des environnements AS/400.

Au niveau du front office, dans quelle mesure développez-vous avec les ASP ou les JSP ?
Nous avons pour principe de gérer très peu de choses via les langages de script. Que l'on soit dans l'univers des technologies Microsoft ou J2EE, notre effort consiste à mettre l'intelligence dans des objets métiers, des EJB donc ou des composants COM+, lesquels génèrent des flux XML sur lesquels nous appliquons des feuilles de styles XSL pour produire l'interface utilisateur. Dans le modèle .Net toutefois, c'est un peu différent puisque l'interface homme-machine est prise en charge par des "Web Controls" qui génèrent directement le code HTML. Le modèle de programmation est un peu différent.

Sur les 200 personnes que compte Business Interactif, 60% sont des informaticiens. Parmi eux, combien sont compétents sur .Net ?
Environ 30%. Toutefois, nous veillons à développer la polyvalence de nos équipes en harmonisant les méthodes de travail entre les environnements.

Nous n'avons pas encore évoqué des technologies libres comme PHP. Entrent-elles dans votre champ d'action ?
Oui mais essentiellement lorsque nous travaillons pour le secteur public où il existe des recommandations fortes en faveur du logiciel libre, qu'il s'agisse d'un binôme comme PHP/Tomcat ou des bases de données.

En ce moment, les Web Services sont devenus le nouveau dada des éditeurs de logiciels. Comment les utilisateurs perçoivent-ils cette nouveauté ?
L'époque où les utilisateurs recevaient attentivement les messages des éditeurs est franchement révolue. Le problème c'est que nous sommes aujourd'hui dans l'excès inverse: les clients ont de la méfiance voire de la défiance à l'égard des technos-concepts dont les abreuvent les éditeurs. Du coup, il devient plus délicat de les encourager à tenir compte de ces nouveautés, même quand elles sont très pertinentes pour leurs projets.


Après Centrale Paris, Jean-Louis Bénard, 31 ans, a fondé F.R.A, société d'intégration et de conseil acquise il y a un an par Business Interactif.

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