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Interviews

Jean-Louis Bénard
Directeur technique
Business Interactif

"L'arbitrage en faveur de .Net dépend en grande partie de l'existant"
          

La SSII Business Interactif s'est notamment spécialisée dans les technologies Microsoft. A l'heure du lancement de la plate-forme .Net, nous avons interrogé son directeur technique, Jean-Louis Bénard, pour tenter de mieux comprendre les éléments qui pouvaient justifier ce choix technologique.

Propos recueillis par Antoine Crochet Damais le 09 septembre 2002.

JDNet Solutions
: Quel est pour vous le principal avantage de .Net ?
Jean-Louis Bénard: Le point fort de la plate-forme .Net réside dans sa souplesse. Elle facilite par exemple la construction de sites mixant des objets métier avec des objets en provenance de diverses briques progicielles de Microsoft (Microsoft Content Management par exemple).

Comment considérez-vous .Net par rapport à J2EE (Java 2 Enterprise Edition) ?
Ces deux architectures sont très proches. Elles sont construites sur le même modèle. Et ceci même si leur mécanisme respectif de persistance relationnelle-objet demeure différent. Je pense que l'une des principales valeurs ajoutées de .Net se situe lors de la phase de développement. La plate-forme de Microsoft offre en effet un meilleur niveau de productivité aux développeurs, en particulier autour de la programmation de pages dynamiques (ASP.Net et Web Frames). Concrètement, elle applique à l'univers des architectures 3 tiers un modèle événementiel proche de celui du client-serveur. Cette logique qui différentie composants visuels, événements et objets métier (par le biais de bibliothèques) optimise la maintenabilité du code en inscrivant ces éléments dans un cadre de programmation claire. La spécification J2EE tente de reprendre en partie cette idée avec les Java Server Faces (JSF).

Visual Studio .Net fournit un cadre de travail pour exploiter cette architecture ?
L'environnement de développement de Microsoft exploite en effet au maximum ce découpage. Il offre notamment un mode de développement visuel des sites Web. Schématiquement, cela permet de poser des composants visuels (tableau, etc.) ou métier (liste de produits, etc.) et de leur associer des modèles d'événements (contrôle, etc.).

Qu'en est-il des performances d'exécution de .Net ?
Comme toute machine virtuelle, la CLR (Common Language Runtime) et son mode de compilation engendrent une baisse des performances d'exécution d'environ 10% comparée au système d'exploitation que nous connaissions. Cependant, cet inconvénient reste un détail au regard des gains apportés par cette technologie autour de la productivité de programmation et de la performance globale de l'architecture.

Ce mode d'exécution peut poser des problémes dans le cas d'un site Web dynamique ?
Il est vrai que le premier appel d'une page Web développée en ASP.Net peut se révéler assez long. Cependant une fois la DLL correspondante compilée par un client et l'interface en question stockée par le cache applicatif de .Net, une nouvelle requête effectuée sur la même page sera beaucoup plus rapide.

Des baisses de performance chroniques peuvent apparaître en environnement 3 tiers, notamment si le modèle événementiel est trop utilisé. Un excès d'utilisation de ce modèle événementiel qui sollicite fortement le serveur peut devenir problématique en particulier si l'application est invoquée par le biais d'un réseau étendu (WAN) à faible débit. Cette difficulté ne se pose pas dans le cas d'une architecture 2 tiers (Winforms). Dans ce cas, les événements sont rapatriés et exécutés côté client.

Entre J2EE et .Net, que choisir ?
La question ne se formule pas en ces termes. Pour preuve : la plupart de nos clients avaient d'ores et déjà choisi les applications Microsoft avant même d'en venir à .Net. Une poignée a décidé de basculer de la technologie PHP à la plate-forme .Net... Nos clients J2EE n'ont pas basculé vers la plate-forme .Net. Morale de l'histoire : l'existant joue un rôle crucial dans la décision de migrer vers .Net.

Dans certaines entreprises, applications J2EE et .Net cohabitent. Comment gérez-vous l'intégration des deux mondes ?
Certaines entreprises, des grands groupes notamment, utilisent les deux plates-formes. Pour intégrer le tout, on peut s'appuyer sur des passerelles de bas niveau (qui permettent de lier objet COM+ et composant EJB), ou encore sur les Web Services. Cette option paraît moins risquée que la première car elle s'adosse à un niveau applicatif plus élevé - sur lequel un changement des spécifications de COM+ et des EJB n'aurait que peu d'impact.

Pour l'heure, les différents éléments de la plate-forme .Net ne sont pas encore tous disponibles...
Nous vivons une période de transition. L'offre progicielle de Microsoft n'a pas encore entièrement basculée sous l'infrastructure .Net... Ce qui est loin d'être simple pour les entreprises utilisatrices. En clair, elles sont face à l'alternative suivante : une architecture 100% .Net couplée à des développements spécifiques pour combler certains manques d'une part, et une solution associant certaines briques .Net avec des applications Microsoft d'ancienne génération. Dans tous les cas, le niveau d'intégration sera moins fort.

Comment gérer la transition entre l'avant et l'après .Net ?
Si la différence est claire entre objets client et objets métier, les coûts du projet seront minimisés. En général, on distingue deux démarches possibles. La migration verticale (fonction par fonction) qui consiste à appeler à des objets COM depuis des composants Webforms et Winforms  - par le biais d'un mécanisme d'encapsulation ou éventuellement de Web Services. Et la migration horizontale qui passe par un redéveloppement couche par couche - en commençant par les objets métier par exemple.

Face à ces deux environnements, existe-t-il une alternative ?
Borland (dont sont issus les concepteurs de C#) prépare une offre : Il s'agit de l'environnement de développement Galileo. Cet outil s'étend au langage Delphi (Borland), mais également au Java et au C#.

Après Centrale Paris, Jean-Louis Bénard, 31 ans, a fondé F.R.A, société d'intégration et de conseil acquise il y a un an et demi par Business Interactif.

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