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Solutions. Quelle est l'ambiance sur le salon ?
Joëlle Catalano.
On sent que l'euphorie de ces trois dernières
années est retombée. Le taux de pré-inscription
reste élevé, et la plupart des acteurs
qui étaient présents l'année dernière
le sont toujours. Mais la démarche a sensiblement
évolué : toutes les entreprises ont
préparé le salon avec minutie, elles attendent
désormais des retombées bien précises.
On sent que les exposants sont plus regardants sur leur
investissement que par le passé. Chacun se concentre
sur le coeur de son business, et c'est tant mieux.
S'agit-il
du salon de la dernière chance pour certains ?
C'est peut-être le cas
pour quelques acteurs, mais ça reste un phénomène
marginal. Pour les autres, on sent tout de même
qu'il ne faut pas passer à côté
du salon ...
Vous
pensez que le crise est terminée ?
Les télécoms
sont au creux de la vague, mais nous sommes tous convaincus
que l'activité reprendra bientôt. Nous
allons probablement vivre encore 18 mois difficiles,
avec quelques faillites et de grosses concentrations.
Mais il n'y a pas que des nuages : on voit aussi
des gens qui se portent très bien aujourd'hui.
Je peux citer le secteur des fabriquants de câbles,
par exemple - aussi paradoxal que ca puisse paraître.
Existe-t-il
encore des applications porteuses ?
Tout à fait ! Il
y a encore des investissements, et nous leurs accordons
la place qu'ils méritent dans le salon. Je pense
en particulier à la mobilité : le
GPRS, les MMS, la Vidéo Mobile sont en train
de débarquer sur les marchés grand public
et professionnel. Il y a une grosse activité
qui se développe autour des applications du GPRS :
beaucoup de petites entreprises imaginent des services
autour de cette technologie, et le salon pourrait leur
permettre de tisser des partenariats.
On
dit beaucoup que les opérateurs mobile sont devenus
très frileux sur le GPRS. Est-ce vrai ?
Je ne suis pas en position de
répondre de façon experte, mais mon sentiment
est que les opérateurs ont tiré les leçons
de l'echec marketing du WAP. Ils ont décidé
de moins se disperser, et de se focaliser sur un certain
nombre d'applications précises et porteuses,
qu'ils adresseront spérarément, avec beaucoup
de pédagogie. Nous n'en sommes encore qu'au démarrage
de la campagne marketing. Mais je ne pense pas que l'on
verra une grande offensive globale. Les opérateurs
ne veulent pas surpromettre, et ils préfèrent
prendre des angles particuliers plutôt que de
tout mettre d'un seul coup sur le marché.
Quid
du WiFi ?
On en entend beaucoup parler,
et les applications mises en avant sont assez raisonnables.
Quand on discute avec les entreprises qui investissent
dans le WiFi, on est frappé par
leur maîtrise du sujet : les investissements
sont très ciblés et très mesurés.
On parle notamment de l'accès dans les aéroports,
dans les congrés ou les gares, etc ... Mais
on en est encore au stade de la partenarisation et du
développement des offres.
Pas
de réseau WiFi national en perspective ?
Pas à ma connaissance,
en tout cas.
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