La gestion des connaissances en 6 points (acte 2)
Par le JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0203/020319_faq_km2.shtml
Mardi 19 mars 2002

Revenir à la première partie
Voir aussi les autres questions-réponses


Portail d'entreprise, collaboration... Quelles sont les composantes usuelles d'un système de gestion des connaissances ?
Voici une petite liste - non exhaustive - de ce que l'on peut trouver dans un système de gestion des connaissances. Remarquons au passage que ces technologies n'ont rien de nouveau et peuvent généralement aussi être mises en place dans le cadre de projets tout à fait différents. Par ailleurs, le volet technique d'un projet KM visera généralement à installer un ou plusieurs de ces outils afin de répondre à la problématique métier de l'entreprise.

Portail d'entreprise et gestion de contenus à base d'indexation de documents épars ainsi que de workflow de publication avec validation. Sur un seul et même écran aux vertus ergonomiques, qu'il s'agisse de celui du navigateur ou d'un bureau virtuel plus orienté "messagerie" comme Notes, l'utilisateur accède à tous types de documents auxquels il a droit d'une façon centralisée sur son poste. Ces documents constituent généralement ce que l'on appelle la mémoire collective de l'entreprise. Derrière, il faut prévoir les mécanismes de mise à jour, renseigner où sont les sources, et définir comment y accéder. Parfois aussi, de nouveaux métiers apparaîssent avec pour but d'animer le système, et de contrôler que l'enrichissement des bases avec de nouvelles connaissances s'effectue dans un cadre normalisé.

Bases de connaissances et gestion électronique documentaire. Parfois, il arrive d'entendre que le système de gestion des connaissances s'inscrit dans le prolongement naturel de la GED. Même si certaines composantes s'y retrouvent comme le fait de stocker et d'archiver tout type de documents utiles et de donner ensuite le moyen d'y accéder, l'entreprise ne restreint pas la gestion des connaissances à de simples infocentres, ou entrepôts de données structurées et non structurées. De cette catégorie sont aussi hérités les outils de transformation de données et de documents exploitant le langage XML, indispensables avec le gestion des méta-données.


Collaboration, parfois étendue hors du monde électronique. En prolongement, l'on trouve ainsi la mise en relation auprès d'experts, permise par la gestion des compétences. Dans l'entreprise, les outils de travail de groupe favorisent le partage de la connaissance et des savoir-faire implicites sur des projets internes ou dans le cadre de relations externes. Le "groupware" est un élément important de la gestion des connaissances, mais qui n'est ni indispensable, ni exploité dans ce seul cadre.


E-learning. Nous venons de voir qu'il s'agissait de former les collaborateurs à distance en exploitant les possibilités offertes par Internet (l'intranet généralement). La personne peut parfois s'auto-former et s'auto-évaluer sans le recours de qui que ce soit. Lors de son installation, il peut être utile de faire participer un formateur de métier aux paramétrages fonctionnels de l'outil.

Moteurs de recherche. Il s'agit d'une autre composante fondamentale. Pour pouvoir trouver ce que l'on cherche au sein des sources de connaissances éparses dans l'entreprise, il faut disposer des outils appropriés.

Veille technologique, concurrentielle... Si tous les projets de gestion des connaissances n'ont pas une composante de veille, il arrive à l'inverse que ce système soit propulsé au rang de moteur du KM pour certaines entreprises selon leurs traditions. Généralement, il s'agit d'outils de recherche paramétrables et évolués utilisables par des spécialistes.

Business intelligence, data et text mining. Que viennent faire des technologies d'aide à la décision dans un projet de gestion des connaissances ? Le fait d'intégrer des éléments nouveaux d'information par le simple fait de mettre en relation des données à l'aide d'une analyse plus ou moins poussée peut permettre d'enrichir les connaissances existantes. Ceci dit, ces outils ont en majorité des contextes d'applications qui sortent de la gestion des connaissances au sens strict (CRM, gestion des risques, finance et comptabilité...).


Outils de représentation visuelle. Plutôt que de retracer soi-même les liens entre personnes ou/et documents d'après la lecture de textes, des utilitaires peuvent tisser des cartes et faciliter ainsi la vision globale d'une problématique donnée. Cette catégorie est émergente, mais plusieurs plates-formes du commerce commencent à les intégrer. Voici un exemple qui se rapporte au sujet que nous traitons, en l'occurrence un schéma de l'historique de la gestion des connaissances depuis ses racines de la fin des années 80. Vous trouverez sur ce site quelques détails sur les grandes théories du KM.

Sont aussi éléments de l'infrastructure logicielle : les systèmes de sécurité d'accès basés sur des annuaires LDAP ou apparentés, ceux qui permettent d'assurer un fonctionnement et une disponibilité continue du système, etc. Mais ce ne sont pas des systèmes de gestion des connaissances en tant que tels.


La gestion des connaissances est-elle toujours un projet d'entreprise ?
Si par projet d'entreprise, l'on entend à l'échelle de l'entreprise, alors non. Il est tout à fait possible de se lancer dans un projet de gestion des connaissances à l'échelle d'un département ou d'une direction. Souvent, même, certaines structures organisationnelles font de la gestion des connaissances sans le savoir. A noter que l'une des grandes tendances aujourd'hui dans les grands comptes est de déployer des applications de gestion des connaissances dans toute l'entreprise. Pour en savoir plus, nous vous invitons à relire le retour d'expérience de l'équipementier automobile Valeo.



Revenir à la première partie
Voir aussi les autres questions-réponses

[François Morel, JDNet]


Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster
Copyrights et reproductions . Données personnelles
Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier
92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE