JDNet Solutions. RTC
et RNIS : sont-ils d'emblée disqualifiés ?
Roland Montagne.
Pas forcément. Le RNIS est une technologie coûteuse et peu pratique :
il faut se connecter à chaque fois que l'on veut surfer. Mais ce peut
être une bonne façon de surfer en haut débit (128 Kbit/s maxi) lorsque
l'on est pas raccordable à l'ADSL. Quant au RTC : c'est une bonne solution
pour faire ses premiers pas sur Internet. Le RTC reste valable pour des
applications légères - comme la messagerie éléctronique - à condition
d'en faire un usage modéré. Mais il est vrai qu'il devient rapidement
intéressant de passer à des technologies plus récentes - pour le confort
et pour dépenser moins.
ADSL
et câble : sont-ce aujourd'hui des technologies fiables ?
Tout à fait. Pour ce
qui est de l'ADSL, le temps de la mise au point est révolu. Il fallait
que les acteurs apprennent à mieux maîtriser cette technologie. Aujourd'hui,
tout est rentré dans l'ordre : on n'a plus de grand mouvement d'utilisateurs
mécontents. Quant au câble, il y a eu une normalisation qui a grandement
amélioré la situation. Depuis l'adoption de DOCSIS [NDLR: Data Over
Cable Service Interface Specification], on peut dire que la qualité
de service du câble est devenue correcte.
xDSL et Liaison Louée (LL) :
que faut-il choisir ?
L'offre d'accès en DSL est très riche : on dispose d'une
grand éventail de débits entre 64 Kbit/s et 2 Mbit/s. On trouve également
tous types de services pour les professionnels - implémentation sur plusieurs
postes, garantie de la qualité de service, etc. Tout celà pour un prix
au moins 20 à 30 % inférieur à celui d'une liaison louée. Cependant,
la qualité de service d'un accès DSL est encore inférieure à celle d'une
LL. Autre avantage : les LL sont des liaisons symétriques : les transferts
en Upload sont aussi rapides que les transferts en Download. Ce qui n'est
pas le cas de L'ADSL : il sera toujours plus long d'envoyer un mail de
cinq Mo que d'en recevoir un. Dans certaines entreprises, c'est une limitation
très gênante.
Et le satellite ?
Sur les 80 % du territoire où l'ADSL et le câble sont absents,
c'est une technologie particulièrement intéressante. Depuis peu, il existe
des accès bidirectionnels : les données remontantes et descendantes passent
par la même parabole, alors qu'elles étaient jusqu'alors séparées et acheminées
: par la parabole pour la réception ; et par voie terrestre pour l'émission.
Des acteurs majeurs sont positionnés sur le marché : on peut dire que
c'est la solution alternative la plus avancée pour desservir les "sans
débits". N'oublions pas non plus le WiFi, qui devrait commencer à être
utilisé en zone rurale cette année.