Plan de relance : l'industrie a enfin la place qu'elle mérite !
Sur le long terme, le plan de relance du gouvernement va permettre de rassurer tout le monde, grâce à une création pérenne d'emplois.
On nous a présenté le premier Plan de relance qui ne distribue pas d’argent aux ménages qui en profitent souvent pour épargner, mais bien aux deux moteurs principaux de l’économie : les entreprises et les collectivités locales. ll était temps de remettre de l’essence dans le moteur économique et de faire le pari d’une croissance saine et constructive. Et donc sur le long terme, ce plan d’offre va permettre de rassurer tout le monde, grâce à une création pérenne d’emplois.
Tout d’abord les 20 milliards en deux de baisse d’impôts de production vont permettre aux entreprises françaises concernées de se rapprocher de la moyenne européenne. Tout en restant, et c’est dommage, encore un gros désavantage vis-à-vis de l’Allemagne qui a compris bien avant nous que l’industrie et les services dédiés à l’industrie devaient être le socle de notre économie. Bravo donc pour cette décision, tant attendue, et désormais concrète.
Ensuite, France Relance s’accorde aussi à renforcer les fonds propres des TPE/PME/ETI, ce qui est une très bonne chose puisque cela va leur laisser une marge de manoeuvre plus grande pour investir et utiliser leurs capacités d’endettement. De cette manière, l’Etat bénéficie d’une réelle contrepartie : plutôt que d’imposer de nouvelles contraintes sur des engagements d’embauches ou de non licenciement qui seraient très ralentissants, cela va au contraire libérer des capacités d’action. Et si les entreprises en profitent pour se renforcer, croître et gagner en productivité, l’Etat aura des actifs positifs qu’il pourra liquider en récupérant les dividendes. Voici une contrepartie gagnante-gagnante qui préserve les intérêts de tous les acteurs sur le long terme.
Mais attention toutefois à ne pas se tromper de combat car on parle aussi de relocalisation. Relocaliser veut dire rapatrier en France ce qui est installé hors de France. C’est une lubie. Et probablement une très mauvaise idée, car quasiment infaisable (coûts, conditions négociées sur place, etc…) et surtout non souhaitable. Qui voudrait du travail à la chaîne qu’on cache dans les pays low costs ?
J’ai la conviction qu’il faut bâtir un plan de préservation des usines existantes, par des gains de productivité et une montée en gamme des prestations et surtout favoriser la création des nouveaux projets d’usines ou lignes de fabrication en France. Il faut viser une industrie moderne et très productive pour gagner les marchés de demain et laisser mourir off shore les unités en fin de vie. L’idée serait, par la fiscalité ou le renforcement des fonds propres, d’inciter les investissements en France. Et naturellement tout l’écosystème, les industriels, et les services dédiés à l’industrie pourront construire une industrie française repositionnée, plus souveraine, décarbonée et protectrice de notre économie.