L'intelligence artificielle : un levier de création d'emplois et de réduction du déficit

L'intelligence artificielle est souvent perçue comme une menace pour l'emploi, mais elle représente en réalité une opportunité considérable pour dynamiser l'économie et favoriser la création d'emploi.

Dans un contexte où des millions de Français aspirent à se lancer dans l’entrepreneuriat, l’IA pourrait être l’outil qui leur permet de surmonter les barrières à l’entrée et de structurer leur projet efficacement. Pourtant, pour que cette révolution profite pleinement à l’économie française, il est essentiel de repenser la fiscalité des entrepreneurs et d’adapter les politiques publiques.

Lever les freins financiers et simplifier les processus juridiques et administratifs

Aujourd’hui, plusieurs millions de personnes en France souhaitent entreprendre, mais se heurtent à de multiples obstacles : manque de ressources financières, complexité administrative, et accès limité aux expertises professionnelles. Pour les entrepreneurs aux bourses plus modestes, l’IA représente un véritable levier d’émancipation en leur permettant d’accéder à des services auparavant hors de portée : création de logo, structuration d’un discours commercial, étude de marché, business plan, rédaction de statuts et contrats … autant d’outils qui augmentent leurs chances de réussite et facilitent le développement.

L’IA permet donc de démocratiser l’accès aux compétences nécessaires et de réduire drastiquement les principales causes de l'échec d'un projet. Toutefois, pour maximiser le bénéfice de cette démocratisation de l'entreprise pour la France, il est crucial de mettre en place des dispositifs de motivations à l’export adaptés aux jeunes entreprises. En allégeant les charges et en facilitant l’accès aux aides, l’État pourrait s’appuyer sur des centaines de milliers d’entrepreneurs pour améliorer la balance commerciale

L’entrepreneuriat augmenté

L’intelligence artificielle offre une opportunité unique à près de 10 millions de Français qui souhaitent entreprendre. Elle leur donne les moyens de structurer leur projet, de tester des idées rapidement et de professionnaliser leur approche sans investissement initial démesuré. En rendant accessibles des expertises jusque-là réservées aux entrepreneurs fortunés, l’IA favorise une montée en compétences rapide et efficace des entrepreneurs.

En réduisant les risques et en augmentant les perspectives de succès, l’IA devient un moteur de création de valeur. Un entrepreneur qui réussit embauche, investit, et contribue à la dynamique économique du pays.

Mais pour que ce cercle vertueux fonctionne pleinement, il est essentiel que l’État adapte son cadre fiscal et réglementaire afin d’encourager ces nouvelles dynamiques. La France doit se positionner comme un incubateur d’initiatives en facilitant l’exportation des entreprises à succès et en réduisant la pression fiscale sur les jeunes structures en croissance.

Le rôle de l’État

L’intelligence artificielle ne pourra jouer pleinement son rôle économique sans une politique publique volontariste. Si la France veut voir émerger une génération d’entrepreneurs compétitifs à l’international, elle doit adapter son modèle fiscal et ses dispositifs d’aide.

Plutôt que de multiplier les taxes et charges pesant sur les entreprises naissantes, il est impératif d’adopter une fiscalité qui favorise leur croissance. Un entrepreneur qui réussit à l’international ne génère pas seulement des bénéfices pour lui-même : il embauche davantage, verse des salaires qui dynamisent la consommation et génère de la TVA en France.

Si chaque année la France a une balance commerciale déficitaire, alors le pays s’appauvrit et n’est plus en mesure de payer son modèle social. L’enjeu de l’export est crucial, et ce n’est pas pour rien que Trump a une politique agressive sur les frais de douane.

L’Italie a su mettre en place des dispositifs attractifs pour ses entrepreneurs à l’international. La France doit s’en inspirer en inventant par exemple un « crédit export », où l’État rembourserait une partie des investissements liés au développement international, ou en allégeant la fiscalité des sociétés qui créent de la valeur à l’étranger tout en maintenant leur ancrage en France.

Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) et Business France ont également un rôle clé à jouer. Elles doivent devenir des catalyseurs d’opportunités en accompagnant les entrepreneurs dans la commercialisation hors France  et en les aidant à exploiter au mieux les outils d’IA pour structurer et développer leur activité à l’étranger.

L’IA, un moteur de croissance pour la France

Loin d’être une menace, l’IA est un accélérateur de croissance et de création d’emplois. En démocratisant l’accès aux expertises, elle donne aux entrepreneurs les moyens de réussir, d’embaucher et de dynamiser l’économie. Mais pour exploiter pleinement ce potentiel, l’État doit adapter son cadre fiscal et administratif, encourager l’internationalisation et faire des entrepreneurs les véritables moteurs de la prospérité nationale.