Samedi 29 - Lundi 31 janvier
2000
EPO.com lancerait sa première introduction en ligne
cet été
Comme
on l'a vu récemment, se procurer des titres ArtPrice
et NetValue lors de leur introduction au Nouveau marché
a représenté un vrai calvaire
pour le particulier. Avec la forte demande et le grand nombre
de titres alloués d'office aux institutionnels (85%
pour NetValue par exemple), l'actionnaire individuel avait
peu de chances de participer à la folie ambiante.
Epo.com,
dans le sillage de
NetIpo arrivé il y a trois mois, se propose donc
d'inverser légèrement la tendance. Cette banque
d'investissement en ligne, créée en Suède
en 1998, tente actuellement de se glisser dans les syndicats
bancaires d'introduction pour redistribuer une partie du placement
garanti à des particuliers via l'Internet.
"L'avantage est double", selon Madelene Carstal,
responsable du développement du pôle France d'Epo,
"D'abord l'investisseur est mieux servi et avec moins
de frais. Quant à la société émettrice,
ce système facilite la dilution du titre et lui permet
de créer une communauté autour de son nom via
un site internet".
Le site ouvrira donc fin février mais ne proposera
qu'un fil d'informations financières fournis par NewsInvest
et une mailing list portant sur l'activité d'EPO.
"En fait le but est dans un premier temps de créer
des investisseurs informés en attendant la première
introduction qui devrait avoir lieu au cours de l'été"
explique Madelene Carstal.
Car Epo.com doit d'abord négocier pour obtenir le précieux
visa de la Commission des opérations de Bourse (COB).
"Nous sommes déjà agréés
en Suède et en Grande-Bretagne par les équivalents
de la Cob, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas obtenir
les autorisations nécessaires. Pour l'instant, on bute
juste sur des questions techniques et non pas sur le fond.
Mais en six mois on le temps de régler le problème",
assure-t-elle.
Le succès a en tout cas été immédiat
dans les pays d'implantation d'Epo puisque, selon la société,
ses revenus sont estimés à 3,2 millions de dollars.
Ce chiffre d'affaires provenant majoritairement du prélèvement
d'une commission de 2 à 4% sur la vente des titres
de la société émettrice.
En France, Epo.com vise 32.000 investisseurs d'ici la fin
de l'année sur un potentiel estimé à
200.000. Mais Epo se retrouvera confronté sur le territoire
français à netipo.fr, filiale d'une banque d'investissement
on-line allemande. Madelene Carstal ne s'en soucie guère
et y voit plutôt un avantage. "Cette concurrence
nous a bien servi dans d'autres pays car elle a accru la publicité
sur ce nouveau type d'activité. Pour prendre une image
elle a permis d'attirer le client dans le café. Maintenant
vont-ils choisir du Coca-Cola ou du Pepsi, c'est tout l'enjeu".
[Jerôme Batteau
,JDNet]
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