Samedi 29 - Lundi 31 janvier 2000
Cafouillages chez Houra.fr, le PDG s'explique
Suite à notre article
daté du 29 janvier sur les soucis liés aux retards
de livraison et au manque de stocks du supermarché
virtuel Houra.fr,
son PDG, Pierre Bouriez, a souhaité réagir.
La
très grande médiatisation de l'ouverture du
cyber hyper a suscité un afflux de clients sur le site,
dont beaucoup ont été insatisfaits par la prestation
de Houra. "On est en
rodage, on découvre. Mais ça fonctionne plutôt
bien" réagit Pierre Bouriez.
"85% de nos comandes ont été livrées
sous 48 heures, à l'heure choisie, 5% ont été
livrées en avance et peut-être 10% en retard,
le plus souvent d'un quart d'heure ou d'une demi-heure, dommageable
puisque les clients n'étaient plus là."
explique-t-il. Des statistiques qui semblent tout de même
quelque peu en dessous de la réalité. Le PDG
a choisi de traîter les problèmes au cas par
cas, et d'offrir un bouquet de fleurs aux internautes qui
en ont pâti. Aujourd'hui, il a même demandé
à un taxi de livrer un colis en retard.
"Le site marche
très fort, nous avions prévu une forte augmentation
de trafic, et nous avons quelques jours d'avance sur notre
prévision". Si le PDG se refuse à donner
les prévisions de trafic, nos
estimations laissent apparaître que le site comptabilise
10.000 visiteurs par jour.
La fréquentation du site augmente jusqu'à 50%
par jour. "Nous allons multiplier les salariés
de nos prestataires en fonction de la demande, tout simplement"
renchérit Pierre Bouriez. Les
prestataires ne sont pas remis en cause par le PDG, ni leur
effectif. Les plaintes reçues au JDNet sont pourtant
conséquentes. Et la surcharge de commande ne semble
pas réellement maîtrisée. Pour la livraison,
50 employés de chez Calderson travaillent uniquement
pour Houra sur Paris Ile-de-France. Treize
personnes de Phone permanence travaillent en simultané
sur la ligne de Houra 24 heures sur 24. Ce standard va passer
à 20 personnes dans quelques jours. Une
dizaine de salariés de Dubois sont intervenus pour
l'installation de matériel. 50
à 60 personnes de Géodis travaillent à
Bussy sur la préparation de commandes dont 40%
issues de Paris intramuros, 40% de la banlieue parisienne
et 20% de la province.
Les clients ont
commandé une quantité importante de produits.
Les stocks,
gérés en temps réel, n'auraient pas du
poser de problèmes. "Nous avons eu des difficultés
à gérer les stocks. Nous avions d'autres préoccupations.
Les clients ont été remboursés directement.
Mais nous avons mal expliqué aux gens que nous recréditions
immédiatemment leur carte de crédit". Visiblement,
selon Houra.fr, les problèmes seraient maintenant résolus.
[Catherine
Pinet, JDNet]
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