Vendredi 25 février 2000
Etexx,
le site qui ouvre l'industrie du textile à l'e-commerce
la société -market place géante de l'industrie textile- a de très gtandes ambitions et compte rassembler 370 professionnels d'ici fin 2000
Depuis
quelques semaines, les professionnels de l'industrie textile
disposent d'un site business-to-business unique dans ce secteur
d'activité. Etexx.com,
développé sur une base Oracle (avec le concours
d'Integra), a été lancé début
février à l'occasion du salon Tissu Premier,
qui accueille chaque année plus de 10.000 acheteurs
internationaux de produits textiles. Créée en
août dernier à Nice, la société
Etexx (Electronic Textile Exchange) veut devenir dans les
mois qui viennent le premier e-commerçant présent
sur ce marché. "Nous voulons vendre du textile
à toute la planète et devenir le carrefour obligé
entre vendeurs et acheteurs", annonce simplement Frédéric
Allard, co-fondateur de la start-up. Le
pari de rassembler les quelque 370 tisseurs et confectionneurs
européens d'ici la fin de l'année n'est pas
encore gagné. "Depuis le lancement de la nouvelle
version d'Etexx.com il y a quelques semaines seulement",
affirme-t-on à la direction de l'entreprise, "nous
enregistrons 1.500 à 2.000 connexions par jour. Nous
devons d'abord inventer le besoin d'Internet pour des professionnels
qui n'ont pas encore ce réflexe." Le nombre de
pages vues est à peine plus élevé : "De
8.000 à 10.000. Mais c'est un site qui privilégie
l'efficacité. Nos clients ont besoin de choses précises.
En quatre ou cinq clics, ils trouvent ce qu'ils cherchent."
Aujourd'hui, le
site référence plus de 2.000 produits (tissus,
mercerie, accessoires). En mettant en ligne les grands catalogues
de mode et en proposant (à partir du mois de mars)
un espace "tendances", les responsables de la plate-forme
espèrent attirer créateurs, designers et bureaux
de style. Trois d'entre eux, Carlin, Peclers et Nelly Rodi,
sont d'ailleurs déjà présents sur Etexx.com.
Pour se faire connaître du monde de la mode, Frédéric
Allard (riche de son expérience dans l'édition
de catalogues de tissus sur CD-Rom) et son associé
Frédéric Court, ancien du secteur fusions-acquisitions
de la banque Lazard, ont dressé un véritable
plan de bataille: publicités off-line (dans tous les
journaux professionnels européens et la presse mode)
et campagnes on-line (un appel d'offre est en cours pour acheter
des milliers de bannières en avril sur les sites spécialisés).
Pour assurer la viabilité de son tout nouveau bureau
londonien et pour s'installer en Italie et en Allemagne, la
start-up a fait appel à de nombreux capitaux-risqueurs
européens. "Cela représente plusieurs dizaines
de millions de francs. Nous sommes sur un marché qui
représente au bas mot 110 milliards d'euros",
se contente de préciser Frédéric Allard.
Lorsque la vente
en ligne sera mise en place grâce à la sécurisation
SSL, Etexx espère rentabiliser son investissement en
prélevant un très faible pourcentage sur les
transactions. "Cela sera valable pour les opérations
sur le long métrage", précise encore la
direction. "Nous serons prêts d'ici quatre ou cinq
mois." [Bertrand
Gauthier, JDNet]
Au sommaire de l'actualité
|
|