Vendredi 10 mars 2000
Aux Etats-Unis
80,3% des vendeurs de voitures sont sur Internet
les trois-quarts des visiteurs des sites prévoient d'acheter une voiture prochainement et ils préfèrent largement l'e-mail au téléphone, indique une étude de la National Automobile Dealers Association.
La National Automobile Dealers
Association qui représente 19.600 vendeurs de véhicules neufs
franchisés aux Etats-Unis, publie les résultats d'une enquête
sur le marché automobile online. Cette étude révèle que 80,3%
des vendeurs automobile américains disposent aujourd'hui d'un
site web. La plupart de ces sites (93%) permettent une interactivité
avec le visiteur, celle-ci pouvant aller du simple envoi d'un
mail à l'obtention d'une solution de financement. Il semble
que cette interactivité corresponde à une véritable exigence
des consommateurs qui sont 82% à attendre une réponse à leur
mail dans les 24 heures.
L'enquête montre également que le visiteur type d'un site
automobile prévoit d'acheter un véhicule à court terme (77%
envisagent cet achat dans l'année dont 40% dans les deux mois).
le Web est donc bien pour l'utilisateur américain d'un outil
de préparation de son achat. Pourtant 82% des visiteurs qui
interrogent le concessionnaire via son site préfèrent une
réponse par e-mail contre seulement 7% qui désirent un contact
téléphonique. Le message est donc clair: l'internaute qui
visite le site d'une concession automobile veut conserver
la maîtrise de sa relation avec le vendeur.
Néanmoins une autre enquête menée, elle, par Kenneth Hollander
démontre que lorsque la négociation commerciale est suffisamment
avancée, les internautes interrogés affirment rechercher un
contact "in vivo", au moins téléphonique avec le vendeur.
Ainsi rejoignant l'analyse que développe Louis Schweitzer
dans nos colonnes (lire
notre interview), Internet est avant tout pour le futur
client un moyen de gagner du temps en gérant mieux sa relation
avec le marché. Il apparaît également qu'il ne s'agit que
d'un moyen de présélectionner les offres qu'il retient. Internet
devient alors une sorte de vitrine supplémentaire pour les
vendeurs et les réseaux des constructeurs bien loin d'un véritable
concurrent direct. Le déroulement de la négociation préalable
s'en trouvera vraisemblablement modifié mais l'acte d'achat
en lui-même, si l'on en croit l'expérience américaine se fera
toujours par l'intermédiaire d'un contact ultime entre l'acheteur
et le vendeur. La totalité de l'étude de la NADA est disponible
sur son site
Internet. [Fabien
Claire, JDNet]
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