Jeudi 23 mars 2000
Entendu au Forum Benchmark Group sur la publicité et
les médias en ligne...
Depuis hier et pour deux jours, Benchmark Group, l'éditeur du Journal du Net réunit les acteurs de la publicité et de la communication en ligne.
Benchmark
Group, éditeur du JDNet, organisait les 21, 22 et 23
mars un forum
consacré à
la publicité et à la communication en ligne.
Une quarantaine d'intervenants se sont succédés
lors de nombreuses tables rondes. Extraits de la journée
de mercredi.
"Les attaques des
hackers nous ont fait beaucoup de publicité. On ne m'a jamais
demandé autant d'interviews!" Philippe Guillanton (Yahoo)
"Si notre croissance
de l'édition papier était, par exemple, de 7%
année alors que nous attendions 15%, il y aurait deux écoles:
soit internet nous a permis une croissance de 7%, soit internet
nous a empêchés d'atteindre 15%. C'est très difficile à savoir."
Philippe Jannet (Les Echos) [NB :
Les chiffres donnés précédemment sous
la forme affirmative étaient, dans l'esprit de Philippe
Jannet, des hypothèses. La phrase a été
reformulée dans ce sens]
"Les start-ups ont
de bonnes idées mais pèchent du côté technique. Notre
priorité est donc d'asseoir notre marque grâce à une technique
infaillible. La publicité seule ne sert à rien si, derrière,
la technique ne suit pas. Mais la publicité reste indispensable,
naturellement. Nous avons dépensé 1,3 million de francs pour
une campagne sur deux semaines. Depuis samedi, le trafic a
augmenté de 15%." Philippe Guillanton (Yahoo)
"Internet nous a permis
d'avoir une image plus jeune. Le processus qui mettait La
Tribune comme leader pour la conquête de nouveaux et jeunes
lecteurs a été inversé grâce au Web." Philippe Jannet
(Les Echos)
"Les Echos.fr n'est
pas côté en bourse. Tout d'abord, il me paraissait délicat
de dire aux salariés du support papier, voilà, les salariés
en ligne seront potentiellement milliardaires. Et puis, quand
on va en Bourse, c'est qu'on a besoin d'argent. Nous, non."
Philippe Jannet (Les Echos)
"La qualité
des managers fait la qualité du projet. Des idées, tout le
monde en a." Jérôme Wallut (Connectworld)
"La publicité en ligne
ne marche que losqu'elle est ciblée en fonction de critères
sociaux-démographiques. Le one to one est la force de ce média."
Cyril Zimmermann (Hi-Media)
"Le ticket d'entrée
pour la pub en ligne : 150.000 à 200.000 francs d'investissement.
En dessous, on ne peut pas faire grand chose." Yann Le
Roux (Mediapolis)
"Le mot clef, c'est
l'affinité avec une communauté d'internautes. Je plaide pour
le one to few." Raphaël de Angelis (Euro RSCG)
"Les médias traditionnels
comme la télévision cherchent à toucher des individus. Internet
touche une facette spécifique de ces individus . C'est encore
plus ciblé." Raphaël de Angelis (Euro RSCG)
"Nous avons organisé
un jeu en ligne pendant Roland Garros. Notre promotion a réussi.
Bien sur, personne n'est allé acheter un terrain de tennis,
mais nous avons touché une cible que nous ne touchions pas
d'habitude " Richard Wolff (IBM)
"Le taux de clic
n'est pas une référence en soi." Cri du cur de tous les intervenants.
"Toute campagne de
publicité qui fait rêver, à mon avis, n'est pas sincère."
Alain Bensoussan, avocat.
"Les bannières représentent
60% de la publicité en ligne pour nous. Les 40% restant sont
: le sponsoring bouton, du publi-rédactionnel et les newsletters."
Rémy Ladreyt (Adlink)
"Nous pratiquons une
stratégie en entonnoir. Nous posons de la publicité sur beaucoup
de sites, et nous surveillons le taux de transformation. Après
nous écrémons." Stéphanie Kaczmareck (Mindshare)
[Propos recueillis
par Catherine Pinet,
JDnet]
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