Vendredi 14 avril 2000
Le Nouveau marché toujours sous le joug d'un Nasdaq
récalcitrant
Si les valeurs internet se sont plutôt bien comportées hier, les décrochages réguliers de la Bourse américaine inquiétent poussant même Alan Greenspan à voler au secours des dotcom.
Alors que l'on craignait le pire pour la journée d'hier
après le décrochage de plus de 7% du Nasdaq
la veille, les valeurs internet françaises se sont
plutôt bien comportées hier à la Bourse
de Paris.
Après avoir longtemps été dans le rouge,
elles se sont finalement redressés en fin de journée
grâce, évidemment, au léger rebond du
Nasdaq à l'ouverture. Au bout du compte seules Multimania,
ArtPrice et Integra cèdent encore du terrain avec des
pertes comprises entre 2 et 4,5%. Liberty Surf, NetValue ou
SelfTrade affichant des hausses dans les mêmes proportions.
Ce qui est une bonne performance puisque l'indice global du
Nouveau marché est en baisse de 3,42% à la clôture.
La journée est donc mitigée et tout le monde
continue d'être attentif aux performances du Nasdaq
dont l'état de santé suscite bien des interrogations.
Le "Wall Street Journal" notait en effet dans son
édition d'hier que l'ambiance commençait à
devenir franchement déprimante sur ce marché.
Certaines sociétés comme Peapod ou CDnow sont
par exemple en train de payer au prix fort l' érosion
lente mais affirmée de l'indice américain depuis
un mois. La capitalisation de Peapod a par exemple été
divisée par 5 en moins de 6 mois.
Et comme le manque de fonds commence à se faire cruellement
sentir, certaines analystes ne donnent pas cher de la peau
de ces sociétés dans les mois qui viennent si
la Bourse des technologiques continue son mouvement de repli.
Les autres dotcom ne sont d'ailleurs pas plus rassurées
puisque beaucoup d'entre elles sont liées par des accords
commerciaux avec ces sociétés en difficulté.
Conscient de cette morosité ambiante, le président
de la Réserve fédérale, Alan Greenspan
est d'ailleurs venu à la rescousse de la Nouvelle économie
au cours d'une allocution devant le Congrès américain.
Après avoir déclaré il y a un mois que
les valorisations des sociétés internet étaient
excessives, le président de la Fed a tempéré
son propos en expliquant que "la progression des valeurs
technologiques américaines correspondait à une réalité économique.
L'impact des récents développements technologiques sur l'économie
est réel et fondamentalement irréversible tout comme le Savoir
une fois acquis est irréversible".
Et pour enfoncer le clou et redonner du baume au coeur des
dotcom il a conclu que "les perspectives de bénéfices
des sociétés de la haute-technologie étaient constamment revus
à la hausse depuis 1995 et dans une proportion bien plus forte
que celles des valeurs plus traditionnelles reprises dans
l'indice Dow Jones." [JDNet]
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