RESpublica.fr
procède à l'élection de son "président
d'honneur virtuel"
Le site de communauté virtuelle procède à l'élection d'un médiateur chargé de représenter ses membres. Une vraie machine électorale a été enclenchée avec un budget important.
Si vous
avez raté le coche de l'Elysée, vous pouvez toujours
tenter votre chance du côté de RESpublica.
Du 19 avril au 22 juin 2000, le site de communauté virtuelle
du groupe LibertySurf organise l'élection de son Président
"virtuel". Celui-ci jouera le rôle de médiateur
pendant un an. Il pourra prendre la parole de façon ponctuelle
sur des sujets touchant à la vie du site et présentera
ses doléances à l'équipe technique de RESpublica.
"Les deux seules conditions pour poser sa candidature sont
d'être majeur et membre de RESpublica ", indique
le porte-parole du site. "Nous réfléchissons
à un moyen de motiver les candidats. Le président
élu pourrait par exemple recevoir des offres promotionnelles",
précise-t-il.
Le chemin est assez long pour un internaute avant d'atteindre
les "fonctions suprêmes". Tout d'abord, sa candidature
sera examinée par un comité de sélection
comprenant des membres de RESPublica et d'EuroRSCG, l'agence
qui travaille avec le site de communauté. Il restera
après cet écrémage vingt postulants. Ensuite,
les élus devront passer devant un comité de pilotage,
composé de personnalités du monde des médias,
des arts ou de la publicité. Ce jury sera chargé
d'établir le 22 mai une "short list" de trois
candidats. Au cours du dernier mois se jouera la dernière
ligne droite avec des équipes de campagne chargées
de défendre les couleurs de son candidat. Des spots de
télévision sont prévus pour que chaque
candidat puisse s'exprimer sur sa version de l'Internet. Les
membres de RESpublica seront invités à voter en
ligne entre le 22 mai et le 22 juin. L'équipe de Christophe
Dupont, le PDG de RESpublica.fr, songe à mettre à
mettre en place un système de sondage pour connaître
les positions des uns par rapport aux autres mais pas de tableau
décrivant l'évolution des votes en temps réel
pour ne pas déstabiliser les candidats en mauvaise posture.
Le 23 juin, lors d'une grande "soirée électorale",
le nom du vainqueur sera dévoilé.
On sent que chez RESpublica, on prend ce dossier très
au sérieux. "On nous pose beaucoup de questions
autour de cette élection, que l'on voudrait transposer
dans le monde réel. Mais nous n'avons pas cette prétention",
explique le porte-parole. "Nous n'avons pas mis en place
un système de vote sur le modèle de Voter.com
mis en place récemment en Arizona aux Etats-Unis pour
les primaires côté Démocrates. Le membre
de RESpublica peut accéder au vote en entrant simplement
son pseudo et son mot de passe de membre", précise-t-on.
Un budget de 12 millions de francs a été dégagé
pour organiser cette manifestation. Dans l'édition papier
de Libération en date du 20 avril, on trouvait plusieurs
encarts de RESpublica pour annoncer l'opération. Une
campagne en ligne est également en cours.
Mais cette première "élection présidentielle
virtuelle" comprend quelques bémols et l'univers
virtuel risque d'être rattrapé par le monde réel:
quid de la fraude ? Quid du risque d'absention qui porterait
à la présidence un internaute "non représentatif"
? Enfin, les votes blancs des internautes ne seront pas pris
en compte. Au dernier pointage, RESpublica compte 200.000 membres.
Autre opération événementielle autour des
pages perso
de RESpublica. Du 1er mai au 31 juillet, l'auteur d'un site
perso hébergé chez RESpublica se verra offrir
un bon d'achat de 50 francs dès lors que son site atteindra
5.000 pages vues dans les trois mois. Un bon d'achat de 10 francs
par tranche de 1.000 pages vues supplémentaires est également
prévu. Mais il va falloir beaucoup d'ingéniosité
pour que les webmasters amateurs atteignent ce niveau...à
moins que le printemps ne favorise l'éclosion de multiples
"Kasskooye.com" !
Dernière innovation de RESpublica : le site de communauté
virtuelle va mettre en place à partir du mois de mai
un système de troc et de ventes aux enchères en
adoptant la technologie mise au point par Evatek.
Aucune commission ne sera prise sur les transactions. [Philippe
Guerrier, JDnet]