Jeudi 27 avril 2000
Fiscalité
sur les stock-options : Fabius trouve un compromis
Le ministre des Finances est parvenu à un compromis entre partisan de l'assouplissement et tenant d'une ligne dure au sein son parti
"C'est ce qui s'appelle couper la poire en deux".
Comme le soulignait hier Pierre Reboul, le président
d'Electronics Business Group, qui fédère 140
acteurs du commerce électronique Français, le
ministre des finances Laurent Fabius, a partiellement aplani
les divergences entre socialistes sur les stock-options en
proposant une formule qui ne devrait léser personne.
Le dossier présenté par Laurent Fabius aux députés socialistes
prévoit ainsi de taxer à 50% les plus-values sur stock-options
dans le cas où celles-ci dépassent un million de francs et
que ces stock-options ont été détenues durant quatre ans.
Ce taux de taxation baissera à 40% si les stock-options sont
détenues pendant six ans.
En deçà d'un million de FF, les plus-values seront taxées
à 40% si les stock-options sont détenues pendant quatre ans.
Ce taux diminuera à 26% au-delà de quatre ans.
Cette accord est donc un bon compromis entre tenants d'une
ligne dure comme Henri Emmanuelli, qui souhaitait porter de
40% à 50% la taxation des plus-values d'un montant supérieur
à 500.000 FF, et partisan d'un assouplissement global
de la fiscalité. La Droite, Jean Louis Debré
en tête, a d'ailleurs déclaré que "ce
compromis signait la première défaite de Laurent
Fabius au ministère de l'Economie".
Les députés
se feront leur propre opinion puisqu'ils examineront cette
proposition aujourd'hui à l'Assemblée nationale, à l'occasion
du débat sur le volet juridique du projet de loi concerant
les nouvelles régulations économiques.
[JDNet]
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